Paris, 21 avril (RHC) Selon une analyse publiée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la progression de l’emploi des femmes pourrait revenir à son niveau de 2017 d’ici la fin de l’année en raison du Covid-19.
C’est le résultat de l’Indice des femmes au travail de PWC, un cabinet de conseil reconnu qui mesure l’autonomisation économique des femmes dans 33 pays de ce bloc. La preuve qui émerge à l’échelle mondiale est que les femmes ressentent de manière disproportionnée l’impact du Covid-19 et des politiques de réponse et de redressement de leurs gouvernements respectifs.
Pendant neuf ans, les pays de l’OCDE ont réalisé des progrès constants dans l’autonomisation économique des femmes, mais avec la pandémie, cette tendance va s’inverser, et ils estiment que l’indice va baisser de 2,1 points entre 2019 et 2021, selon l’étude réalisée. En attendant, cet indicateur ne commencera à se redresser qu’en 2022, date à laquelle il devrait atteindre 0,8 point, de sorte qu’à l’horizon 2030 et compte tenu de l’effet de la Covid-19, les progrès vers l’égalité des sexes doivent être deux fois plus rapides que leur taux historique.
Selon l’OCDE, avant la crise sanitaire, il y avait déjà une surcharge de soins pour les enfants à l’intérieur des foyers, où les femmes passaient en moyenne six heures de plus que les hommes à cette tâche, alors qu’avec la pandémie elle augmentait à 7,7 heures par semaine, presque comme un travail supplémentaire à temps plein.
Cette augmentation de l’emploi non rémunéré a réduit la contribution des femmes à l’économie, situation qui, si elle se poursuit, signifiera que davantage de femmes quitteront le marché du travail de manière permanente, inversant les progrès vers l’égalité des sexes et réduisant la productivité. Les recherches montrent que ce phénomène a un impact à long terme sur les perspectives d’emploi des femmes, qui, si elles reprennent le travail, le feront dans des emplois moins qualifiés, moins bien rémunérés et moins bien placés.
Source Prensa Latina