Caracas, 23 avril (RHC) La vice-présidente du Venezuela, Delcy Rodriguez, a exhorté l’Union européenne (UE) à libérer les fonds "détournés" du peuple vénézuélien pour lui permettre de lutter contre la pandémie.
Delcy Rodriguez a profité de son intervention, par vidéoconférence, lors du XXVIe Sommet ibéro-américain, pour demander au Portugal, pays qui préside le Conseil de l’UE au cours du premier semestre de 2021, de ne pas politiser la question et de faciliter l’accès de Caracas à ses capitaux gelés dans une banque portugaise.
"Dans cette communauté ibéro-américaine, il y a des ressources détournées du peuple vénézuélien [...] est un argent, un patrimoine du peuple vénézuélien pour qu’il puisse faire face à cette pandémie et le faire sans aucune condition politique", a souligné la fonctionnaire vénézuélienne.
Elle a également appelé tous les pays à respecter la souveraineté du Venezuela et à encourager la coopération afin que chacun puisse accéder dans des conditions d’égalité et de justice aux vaccins contre le nouveau coronavirus, à l’origine du COVID-19.
La vice-présidente vénézuélienne a condamné le capitalisme pour les asymétries et les inégalités qui frappent le monde et elle a précisé que la pandémie du nouveau coronavirus a encore aggravé la situation, provoquant une crise économique.
À cette occasion, elle a appelé la communauté internationale à respecter les décisions du peuple vénézuélien et de son gouvernement légitime, présidé par Nicolas Maduro, afin qu’il puisse lutter contre la pandémie.
Auparavant, Maduro avait dénoncé le fait que le Portugal détenait "plus de 2 milliards de dollars" de fonds vénézuéliens destinés à l’achat de médicaments.
Le ministère vénézuélien des Affaires Étrangères a déclaré à l’agence de presse française AFP que les autorités portugaises affirment qu’elles "ne savent pas" si l’argent appartient à l’administration de Maduro ou de Juan Guaidó, le chef de l’opposition qui s’est autoproclamé "président par intérim" en janvier 2019 et qui est soutenu par les États-Unis et plusieurs pays européens, y compris le Portugal.
Caracas a rapporté qu’environ 7 milliards de dollars de ses actifs sont bloqués à l’étranger, aux États-Unis et en Europe, et le chef de la diplomatie vénézuélienne, Jorge Arreaza, a récemment assuré que ces fonds auraient été suffisants pour acheter 30 millions de vaccins dont le pays, de 30 millions d’habitants, a besoin.
Le pays sud-américain dénonce qu’en raison des sanctions nord-américaines et européennes, il a pu jusqu’à présent acheter moins d’un million de vaccins russes et chinois, au milieu d’une deuxième vague du virus.
Source Telesur