Brasilia, 30 avril (RHC) Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, a été aujourd’hui la cible de mises en cause au Parlement européen, en raison de sa position négative et de la soi-disant nécro-politique face au Covid-19 dans le géant sud-américain qui comptabilisera bientôt 400 000 morts.
Le portail de nouvelles G1 a assuré que les mises en cause ont émergé lors d’une session pour discuter de l’impact de la pandémie en Amérique latine et comment l’Union européenne peut aider les pays latino-américains face à l’agent pathogène.
Les débats visaient à analyser la relation entre la forte inégalité sociale et économique et l’avancée de la calamité dans la région, mais les accusations contre Bolsonaro ont fini par dominer la séance.
'Par action ou omission, la nécro-politique de Bolsonaro constitue un crime contre l’humanité qui doit faire l’objet d’une enquête', a déclaré le député espagnol Miguel Urbán.
Un autre parlementaire espagnol, Jordi Solé, a averti que la gestion de la crise sanitaire par l’ex-militaire brésilien pourrait 'transformer le pays en couveuse de nouvelles souches' du SRAS-CoV-2, responsable du la Covid-19.
Pour la Portugaise Isabel Santos, la situation au Brésil est devenue plus difficile à cause du 'négationnisme irrationnel de Bolsonaro', qu’elle a accusé de 'tout faire pour que la population ne se fasse pas vacciner (...) Ce n’est pas une erreur, mais une irresponsabilité délibérée, a-t-elle souligné.
D’autres législateurs conservateurs qui ont participé au débat ont également critiqué l’ancien capitaine de l’armée, sans toutefois mentionner son nom.
Pour le Portugais Paulo Rangel, l’impact de la pandémie a été aggravé 'par des erreurs politiques et des visions négationnistes, comme c’est le cas au Brésil'.
Les accusations contre Bolsonaro sont apparues au cours de la semaine où le Sénat brésilien a mis en place une commission d’enquête parlementaire sur la gestion du gouvernement face à la crise sanitaire provoquée par le virus.
Le législateur espagnol Leopoldo López a souligné qu’il est nécessaire de 'souligner le manque de sérieux des dirigeants de certains des pays les plus peuplés'.
Le Brésil est le plus peuplé d’Amérique latine, avec environ 212 millions d’habitants. Viennent ensuite le Mexique (128 millions), la Colombie (50 millions) et l’Argentine (45 millions).
Les deux premiers sont également les pays d’Amérique latine les plus touchés par la pandémie et le Brésil est le deuxième pays au monde avec le plus grand nombre de pertes humaines dues à la maladie (plus de 398 000) et le troisième pays de par le nombre de contagions (14,4 millions), derrière les États-Unis et l’Inde.
Source Prensa Latina