Brasilia, 8 mai (RHC) Le Mouvement des Travailleurs Sans-abri, du Brésil, a dénoncé le fait que le président de ce pays Jair Bolsonaro a opposé son veto à 73 pour cent des ressources consacrées au logement.
Environ 5000 manifestants du Mouvement des travailleurs Sans-abri se sont mobilisés vendredi dans huit états brésiliens pour exiger du gouvernement du président Jair Bolsonaro qu’il mette fin aux coupes de fonds pour la construction de logements et qu’il augmente l’aide d’urgence reçue par les travailleurs et leurs familles au milieu de la pandémie de Covid-19.
Selon les médias locaux, les mobilisés ont dressé des barrages sur les routes dans les villes de Diamantina (Minas Gerais), Goiânia (Goiás), Maceió (Alagoas), Niterói (Rio de Janeiro), Porto Alegre (Rio Grande do Sul), Recife (Pernambuco), Rio de Janeiro et São Paulo.
Dans cette dernière ville, les manifestants ont bloqué les avenues Francisco Morato, Tiradentes et Tancredo Neves.
À la fin du mois d’avril, le gouvernement de Bolsonaro a décidé d’opposer son veto à 73 % des fonds destinés à la construction de logements. En conséquence, la construction de plus de 200 000 maisons sera paralysée.
En outre, il a retiré 1,5 million de reais (286 millions de dollars) du programme "Minha Casa Minha Vida", (Ma maisaon, ma vie) qui couvre les groupes de population et les personnes les plus vulnérables.
Selon les médias locaux, l’investissement public dans ce secteur en 2020 a été le plus bas jamais enregistré dans le cadre de ce programme créé en 2009 (2 milliards 540 milliards de réaux, soit 485 millions de dollars).
En outre, les partisans du Mouvement des Travailleurs Sans-abri demandent une augmentation de R$ 600 (114 dollars) sur les R$ 150 actuels (28 dollars) l’aide d’urgence fournie aux travailleurs et à leurs familles dans le contexte de la crise économique et sanitaire engendrée par la pandémie de coronavirus.
Parallèlement, ils exigent également que cette aide soit étendue pendant toute la durée de la pandémie, approche que souscrit l’ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2010) et qu’il a défendu cette semaine lors de rencontres avec diverses forces politiques pour créer un front d’action commun contre la mauvaise gestion gouvernementale du Covid-19.
Dans un message, le mouvement a affirmé que "l’aide d’urgence va au-delà de la notion de revenu pour les plus pauvres" et constitue "une politique importante pour faire face à la pandémie, pour faire face à la faim".
Source Prensa Latina