Genève, 25 mai (RHC) Près de 18 mois après le début de la pandémie de Covid-19, l’humanité reste dans une situation très dangereuse, a averti le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Prononçant le discours d’ouverture de l’Assemblée mondiale de la Santé ce lundi, le docteur a insisté sur le fait qu’au niveau mondial, nous restons dans une situation fragile, car la pandémie ne cessera que lorsque la transmission sera maîtrisée dans tous les pays.
En 2021, plus de cas ont été signalés qu’en 2020 et, selon les tendances actuelles, le nombre de décès dépassera celui de l’année dernière au cours des trois prochaines semaines, a-t-il averti.
'Depuis le début de notre Assemblée de la Santé ce matin, près de mille personnes ont perdu la vie à cause du Covid-19, et dans le temps qu’il me faudra pour faire ces commentaires, 400 autres mourront', a-t-il regretté.
Il a réaffirmé qu’aucun pays ne devrait se croire hors de danger, quel que soit son taux de vaccination, car ce virus change constamment et pourrait à l’avenir rendre inefficaces les outils de son contrôle, ce qui nous ramènerait au point de départ, a-t-il déclaré.
D’autre part, il a souligné le travail du personnel de santé en ces temps de pandémie, où beaucoup ont été infectés, même que l’on estime qu’au moins 115 mille sont morts.
'En cette Année internationale des travailleurs de la santé et des soins, on nous a tous rappelé que ce sont des personnes incroyables qui font des travaux incroyables dans des circonstances incroyables', a assuré le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Il a regretté que souvent ils n’aient pas la protection, le matériel, la formation, un salaire décent, des conditions de travail sûres et le respect qu’ils méritent.
'Beaucoup se sentent frustrés, sans défense et sans protection à cause du manque d’accès aux équipements de protection individuelle et aux vaccins, ainsi qu’aux outils vitaux', a-t-il ajouté.
Il a appelé, une fois de plus, tous les États membres à protéger et à investir d’urgence dans leur personnel de santé et de soins.
Le directeur de l’OMS a déclaré que la crise vaccinale actuelle constitue une inégalité scandaleuse, puisque plus de 75 % de toutes les doses ont été administrées dans 10 pays seulement.
Il a souligné qu’un petit groupe de nations, qui fabriquent et achètent la plupart des vaccins du monde, contrôlent le destin du reste de la population mondiale.
À son avis, si elles avaient été distribuées équitablement, le nombre de doses administrées au niveau mondial aurait été jusqu’à présent suffisant pour couvrir tous les travailleurs de la santé et les personnes âgées, ce qui permettrait d’être dans une situation bien meilleure, a soutenu le fonctionnaire de l’organisation internationale.
Du lundi 24 mai au 1 juin, la 74ème Assemblée mondiale de la santé se tient virtuellement avec pour objectif de mettre fin à la pandémie et de prévenir la prochaine en édifiant un monde plus sain, plus sûr et plus juste.
Source Prensa Latina