Buenos Aires, 10 juin (RHC) En vue de renforcer les échanges commerciaux dans plusieurs secteurs, le gouvernement espagnol a misé aujourd’hui sur le renforcement des investissements en Argentine, en particulier dans le secteur des petites et moyennes entreprises.
Au terme d’une rencontre avec des entrepreneurs des deux pays, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et le président argentin, Alberto Fernández, se sont accordés sur le travail solide que mènent deux peuples frères et ont parié pour renforcer les liens existants.
'Ma seule présence ici à Buenos Aires démontre le soutien mutuel que nous nous donnons, les deux gouvernements, dans tous les domaines', a déclaré Sánchez lors d’une conférence de presse à la Casa Rosada, siège de l’exécutif argentin, où il a insisté pour que l’Union européenne resserre ses liens avec l’Amérique latine et pas seulement au niveau du Marché commun du Sud (Mercosur).
Sanchez a relevé qu’il comprend les objections que certains gouvernements pourraient avoir à propos d’un accord entre l’UE et le Mercosur, mais si nous surmontons ces obstacles, a-t-il dit, nous pouvons augmenter les possibilités de développement entre nos pays et créer un front commercial inédit dans le monde.
A cet égard, le président hôte a souligné la vocation de trouver un accord en soulignant que le secret est de résoudre les asymétries qui existent.
Sur l’état du Covid-19 et l’accès aux vaccins, Sánchez a insisté sur le fait que, depuis l’Europe, le don de vaccins par le biais du mécanisme Covax n’atteint pas seulement des latitudes plus proches, mais aussi des régions touchées par la pandémie comme l’Amérique latine et il a confirmé son soutien à l’initiative de libérer de brevets.
Cependant, Fernández a exprimé sa préoccupation en signalant que 90 pour cent des vaccins sont aujourd’hui entre les mains de 10 pour cent des pays, ce qui reflète une grande inégalité. Il a précisé que son pays progresse dans la production de médicaments avec Spoutnik V, qu’il continue à chercher des accords avec des producteurs et qu’avec l’Espagne un dialogue a eu lieu sur la possibilité de rechercher des producteurs en Europe.
'La pandémie nous oblige à avertir qu’au-delà des efforts, nous avons besoin d’un engagement pour que le vaccin soit un bien mondial et que la technologie puisse être transférée à différents pays', a précisé le dirigeant argentin.
A une question sur les élections au Pérou, Sánchez a précisé qu’ils souhaitent pour ce pays la stabilité et qu’il attendra les résultats pour se prononcer, tandis que Fernández a salué le fait que la démocratie s’ancre dans la région. Il a indiqué qu’il n’a pas pu dialoguer avec celui qui a apparemment été élu (Pedro Castillo), mais si cela était confirmé, je l’appellerais aujourd’hui même.
Sur les investissements, le président argentin a souligné que l’Espagne est le deuxième investisseur dans cette terre australe et que c’est un moment magnifique pour penser que les deux pays ont aujourd’hui des gouvernements qui s’accordent, avec des aspirations et des objectifs identiques, Ce qui facilite les affaires.
Par ailleurs, prenant la parole lors d’une rencontre avec des hommes d’affaires des deux nations au Musée du Bicentenaire le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a réaffirmé le soutien absolu et total de son pays à l’Argentine dans son dialogue pour restructurer sa dette envers le Fonds Monétaire international et le Club de Paris.
Il a souligné les liens étroits entre les deux pays qui vont au-delà de l’agenda bilatéral et il a souligné que l’Espagne sera toujours aux côtés de l’Argentine dans ses discussions avec le FMI.
Le dirigeant espagnol a souligné que dans la période post-andine, l’Europe peut être un grand allié de l’Amérique latine.
Je pense qu’il est essentiel que vous considériez l’Espagne comme la porte d’entrée vers l’Europe, a-t-il dit aux personnes présentes, après avoir affirmé que l’on peut faire plus en commun et ensemble.
Source Prensa latina