Rome, 15 juin (RHC) Le Directeur général de la FAO, QU Dongyu, a déclaré que l’intégration régionale et la coopération multilatérale sont essentielles pour relever les défis mondiaux, y compris pour la prévision de futures pandémies.
À l’ouverture de la quarante-deuxième Conférence de la FAO, le Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, qui se réunira jusqu’au 18 juin en format virtuel, a souligné le travail vers 'une FAO qui soutienne un effort global pour mettre en place de futurs systèmes agroalimentaires'.
En outre, il a expliqué comment la coopération Sud-Sud est réactive, fondée sur des relations directes et horizontales entre les pays confrontés à des problèmes communs et la coopération triangulaire, par l’intermédiaire de laquelle les donateurs traditionnels et les organisations multilatérales facilitent les initiatives Sud-Sud.
Nous sommes à un moment critique où convergent de nombreux facteurs. Si nous les sous-estimons –a-t-il ajouté- ils constitueront une menace pour l’élimination de la faim et de la malnutrition dans le monde, a-t-il expliqué aux 325 participants à la Conférence, dont 117 ministres et vice-ministres.
Il a rappelé qu’en 2019, le nombre de personnes souffrant de la faim avait augmenté de 10 millions et qu’un an plus tard, la pandémie avait touché 132 millions de personnes supplémentaires en termes de sécurité alimentaire, avec le risque de tomber dans une situation de faim chronique.
Il a également mentionné 155 millions d’individus dans 55 pays en situation d’insécurité alimentaire grave, alors que trois milliards dans le monde 'ne peuvent même pas se permettre un régime alimentaire sain, parce qu’ils sont trop coûteux'.
Il a également expliqué les réductions importantes nécessaires d’ici 2030 du nombre de personnes qui, dans le monde, soufrent de sous-alimentation, de surpoids, d’obésité, de retard de croissance, d’inégalités et notamment de pauvreté rurale de manière durable.
Cela va de pair avec une lutte ardue contre la dégradation des sols, avec une utilisation plus efficace des ressources en eau pour l’agriculture et avec la réalisation des objectifs des accords de Paris.
Après avoir expliqué comment les conflits, le climat et les situations économiques difficiles font croître la faim dans le monde depuis 2014, il a expliqué comment ils exercent une pression croissante sur les ressources naturelles.
Il s’est référé à la proposition de cadre stratégique 2022-2031, qui doit être adoptée par la Conférence, laquelle a considéré un processus sans précédent fondé sur des consultations larges, inclusives et transparentes avec les membres, de manière formelle et informelle.
Un plan qui, a-t-il expliqué, vise à soutenir le Programme 2030 en faveur de systèmes agro-alimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables pour une meilleure production, nutrition, environnement et une vie meilleure, sans laisser personne pour compte.
Depuis mars 2020 –a-t-il conclu la situation a changé et la pandémie a rappelé la fragilité et les désavantages des systèmes agroalimentaires, mais elle a également été l’occasion de réévaluer la façon dont on s’attaque aux causes, aux racines de la pauvreté, de la faim et des inégalités.
C’est une occasion d’être plus résilients, de recommencer et de faire mieux, 'la pandémie nous rappelle, et c’est le plus important, la valeur de la solidarité' et du potentiel de la coopération multilatérale.
Source Prensa Latina