Caracas, 17 juin (RHC) Le Venezuela prévoit la constitution d’une équipe spéciale dans sa lutte contre les organisations criminelles qui se livrent au trafic de stupéfiants, a rapporté aujourd’hui le chef de la Surintendance Nationale Antidrogues, Richard Lopez.
L’organe spécialisé fonctionnera comme un système inter et pluridisciplinaire, composé de divers organismes de sécurité, qui appuieront, dans leurs domaines de compétence respectifs, chacune des procédures et enquêtes contre le trafic de drogues et le crime organisé, a indiqué Richard López.
Le chef de la Surintendance Nationale Antidrogues a expliqué en outre que la décision prise par le président Nicolás Maduro de transformer l’ancien Bureau national antidrogue en une Surintendance obéit à la volonté inébranlable d’adapter les politiques publiques à la réalité actuelle et de lutter résolument contre ces crimes.
À cet égard, le surintendant a souligné les ajustements et les mises à jour de la loi organique sur les drogues de 2010, dont le projet de réforme a été approuvé en première lecture par l’Assemblée nationale (Parlement)et qui a ensuite fait l’objet d’une consultation publique avant son adoption définitive lors des prochaines sessions.
'Nous aurons un nouveau cadre juridique au niveau national avec une incidence sur la scène internationale, la lutte contre les drogues est mondiale', a décrit le Ministère des Affaires intérieures, de la Justice et de la Paix dans un communiqué de presse.
Il a précisé que les forces armées et les organismes de sécurité de l’État avaient saisi cette année plus de 18 tonnes de drogues, principalement dans les États de Zulia, Táchira et Apure, frontaliers avec la Colombie et où elles concentrent le plus grand nombre de ces opérations.
Selon les estimations officielles, les cartels colombiens de la drogue tentent d’utiliser le territoire vénézuélien pour acheminer au moins 8 % de leur production vers les principaux marchés des États-Unis et d’Europe.
Depuis l’expulsion de l’Agence Anti-drogues des États-Unis, la DEA, en 2005, le Venezuela a intensifié ses opérations de lutte contre le trafic de drogues au point d’obtenir jusqu’à présent la saisie de plus de 800 tonnes de ces substances.
Selon le rapport mondial de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, présenté en juin 2020, le pays d’Amérique du Sud occupe la quatrième place pour ce qui est de la saisie de stupéfiants et du démantèlement des laboratoires en vue de leur traitement.
Les résultats de la lutte contre le trafic de drogue démentent, à eux-seuls, les accusations portées par les États-Unis, dans le cadre de sa stratégie de changement de régime, contre de hauts responsables de l’exécutif bolivarien, y compris contre le président Maduro, au sujet de leurs liens présumés avec le trafic de drogue.
Source Prensa Latina