Bogotá, 17 juin (RHC) La condamnation de l’explosion d’une voiture dans une unité militaire en Colombie et des doutes sur l’affirmation de le considérer comme un attentat occupent aujourd’hui une large place sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter.
Le ministre colombien de la Défense, Diego Molano, au nom du gouvernement, a rejeté et dénoncé cet acte qu’il a qualifié de terroriste et de vil qui visait les soldats colombiens ce mardi.
A quelques heures de l’incident, il a souligné que l’hypothèse initiale est que l’Armée de libération nationale (ELN) est derrière cet acte insensé et vil.
Il a en outre averti que 'l’implication' des dissidents du Front 33 de l’ancienne guérilla dissoute des Forces armées révolutionnaires de Colombie, fait également l’objet d’une enquête.
L’événement a eu lieu à 15h30, heure locale, à l’intérieur du canton militaire Saint-Georges situé dans le quartier San-Rafael à Cúcuta, lorsqu’un véhicule de couleur blanche garé sur place a explosé au moins deux fois.
Cependant, après l’analyse de la vidéo de l’explosion accrochée sur Twitter, les doutes sur l’idée qu’il s’agisse d’une voiture piégée deviennent viraux.
'Les experts en explosifs se demandent comment peut-on expliquer que l’explosion d’une voiture piégée a laissé intacts la camionnette et le poteau qui sont à côté. Le plus suspect est la rapidité avec laquelle le gouvernement a accusé l’ELN. Ils nous font peur pour nous vendre la sécurité', a déclaré l’internaute Indignés Colombie.
De même, l’utilisateur de cette plate-forme SERGENT DE L’ARMÉE NATIONALE DE LA COLOMBIE, a expliqué que dans la vidéo on voit la fumée noire de la poudre quand elle brûle et puis l’explosion se produit.
Le militaire retraité a souligné que l’explosion d’une voiture piégée est propre et a demandé de ne pas tromper le peuple colombien.
Pour l’avocat Alberto Ortiz Galind, tout jeu pyrotechnique ou chaudron qui explose en ces temps de désespoir du parti officiel Centre Démocratique, ils vont essayer de le transformer en une voiture piégée ou en un acte terroriste pour essayer de récupérer des espaces politiques perdus.
Pour sa part, GLM a souligné qu’il faut rappeler les faux attentats qui ont eu lieu avant et pendant le mandat d’Alvaro Uribe. Son but était de semer la terreur pour qu’il se présente comme le Messie.
Les doutes portent également sur la facilité avec laquelle les auteurs de l’attentat sont entrés dans l’unité militaire.
Le président Ivan Duque est arrivé sur les lieux hier soir, et il a averti qu’ils redoubleront l’offensive contre ces actes odieux et que ceux qui font appel au crime affronteront la force de l’État et la justice.
'A nos héros, policiers et soldats, tout le soutien', a déclaré Duque et il a offert une récompense de 500 millions de pesos colombiens (environ 135 208 dollars), 'pour toute information sur les responsables de ce qu’il a appelé « lâche attentat terroriste à la Brigade 30 de l’Armée de Colombie ».
Source Prensa Latina