Bogota, 23 juin (RHC) La Campagne « Défendre la Liberté : une question de tous » enregistre aujourd’hui, après 55 jours de protestation sociale, plus de 7000 violations des droits humains, dont 83 meurtres de civils.
Ce réseau d’organisations sociales, de quartier, d’étudiants, environnementales, féministes, de communication et de droits de l’homme précise que 27 de ces assassinats seraient imputables à la force publique.
Sept autres, des 'civils' particuliers, et dans 43 cas l’agresseur n’a pas été identifié, alors que 16 de ces assassinats sont en cours de vérification sur leur rapport avec la protestation sociale, ajoute-t-il dans un bulletin.
Il précise que 1677 personnes ont été blessées par l’action disproportionnée de la police nationale, de l’escadron mobile antiémeute (Esmad) et de civils armés non identifiés.
Nous avons enregistré 80 cas de lésions oculaires et 114 cas de personnes blessées par balle. Il a été établi que dans l’univers des blessés 643 sont des hommes et 133 des femmes.
Il ajoute que sur 893 personnes blessées, on ne signale pas leur sexe, car de nombreuses personnes refusent de porter plainte ou simplement de partager leurs données personnelles par crainte de représailles, d’être impliquées dans un procès et d’être stigmatisées pour avoir exercé le droit de protestation sociale.
Il ajoute que 267 défenseurs et défenseuses des droits humains ont été agressés dans le cadre de leur travail d’accompagnement des journées de mobilisation, dans leur rôle de Commissions de vérification et d’intervention de la société civile.
Le collectif signale que, dans ce scénario, diverses formes d’attaques ont eu lieu, comme des menaces contre la vie des familles ou des poursuites arbitraires, des coups, des arrestations arbitraires, des dénonciations, du harcèlement, du harcèlement sexuel, de la stigmatisation.
En outre, des attaques de personnes armées non identifiées et parmi ces agressions, 10 sont allées à des communicatrices sociales, notamment à la presse alternative.
Entre autres, le collectif ajoute que 85 défenseuses des droits humains ont été agressées et, en plus de cela, une jeune fille mineure a décidé de se suicider après avoir subi des violences sexuelles de la part de la force publique à Popayán, Cauca, 84 personnes sont toujours portées disparues selon le Bureau du Procureur général de la nation. Il est préoccupé par le fait que, malgré la cessation temporaire de la grève nationale et la diminution des manifestations sociales pacifiques, les violations des droits de l’homme se poursuivent.
Il appelle l’attention sur l’apparition de deux personnes assassinées et démembrées, terribles et abominables actions commises dans le but de semer la terreur et l’angoisse dans la population, de décourager et de mettre fin aux différentes activités de protestation sociale pacifique.
Hispan TV