Lima, 27 juin (RHC) Keiko Fujimori, de droite, demande à son rival du Pérou libre de se joindre à elle pour demander à l’Organisation des États américains (OEA) de procéder à un audit des résultats des élections présidentielles.
Lors d’un rassemblement qui s’est tenu sur la place Bolognesi à Lima, la capitale, la représentante du parti Force Populaire a affirmé que son intention de demander un audit n’est pas que sa formation soit "favorisée", mais que l’on analyse les "irrégularités et tricheries" qui ont eu lieu dans les bureaux de vote lors des élections du 6 juin dernier.
Fujimori a également annoncé qu’elle remettrait lundi cette demande au président par intérim du pays, Francisco Sagasti, afin que l’OEA mène l’enquête officielle.
"Nous espérons que le candidat Castillo fera de même [...] J’espère qu’il aura l’occasion de s’entretenir avec le président, et si ce n’est pas le cas, je lui laisserai la lettre demandant un audit international", a déclaré Fujimori.
Le même samedi, la Cour Supprême de Justice de Lima a jugé "inapproprié" d’annuler le vote au motif qu’il n’y avait pas de preuve de fraude, notant que le Jury National Electoral (JNE) a agi dans ses décisions selon la loi et "sans montrer de sympathie" pour l’un des deux candidats.
Les élections présidentielles au Pérou ont eu lieu le 6 juin et, après le dépouillement de 100 % des bulletins, comme l’a annoncé l’organe électoral le 15 juin, Castillo en a obtenu 50,125 %, tandis que Fujimori, 49,875 %, soit une différence de 44 058 bulletins.
Cependant, Fujimori, sans présenter de preuves, a accusé le parti de Castillo d’orchestrer une "fraude systématique aux bureaux de vote" et elle a demandé aux autorités électorales d’annuler des milliers de bulletins en faveur du candidat de gauche. Les autorités électorales ont rejeté cette demande, mais la candidate conservatrice a eu recours à d’autres arguments pour tenter d’inverser le résultat.
Maintenant, trois semaines après le vote, les autorités électorales n’ont pas encore été en mesure de proclamer Castillo comme président élu en raison du refus de Fujimori d’accepter sa défaite aux élections. Des milliers de partisans du Pérou libre et de la Force populaire manifestent depuis trois semaines, notamment à Lima, la capitale, en attendant que le JNE achève son travail pour savoir qui sera le nouveau président du pays.
Source Prensa Latina
