New York, 2 juillet (RHC) La Mission de Vérification de l’ONU en Colombie a reconnu que les manifestations et les protestations dans le contexte de la Grève Nationale expriment un "malaise social sans précédent" dans le pays sud-américain.
Selon le rapport de la mission de l’ONU, au moins 54 civils ont été tués et des centaines ont été blessés lors de la répression des manifestations par l’escadron mobile antiémeute depuis le début des manifestations le 28 avril.
Le rapport trimestriel couvrant les mois d’avril, mai et juin, met en garde contre l’augmentation du nombre d’assassinats d’anciens guérilleros et de dirigeants sociaux.
Selon les données de l’organisme multilatéral, au cours des trois derniers mois, 49 leaders et défenseurs des droits humains, 16 ex-combattants ont été assassinés et au moins 19 massacres ont été documentés, dont 10 font actuellement l’objet d’une enquête.
La mission de l’ONU a également mis l’accent sur les déplacements forcés, qui selon les fonctionnaires de l’organisme,ont touché des communautés, des leaders sociaux et d’anciens guérilleros dans 25 municipalités des départements d’Antioquia, de Cauca, de Caquetá, de Guaviare, de Meta, de Nariño, de Norte de Santander, de Putumayo et de Valle del Cauca.
L’ONU a souligné que malgré les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord de paix, de grandes lacunes subsistent, notamment en ce qui concerne les garanties économiques pour les personnes qui ont déposé les armes.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a indiqué que la non-violence, le dialogue et la concertation sont la voie qui permettra à la Colombie d’avancer vers la réconciliation et la restauration de son tissu social.
Le rapport de la Mission de vérification des Nations Unies sur la situation en Colombie, qui couvre la période du 27 mars au 25 juin 2021, sera remis le 13 juillet prochain au Conseil de sécurité des Nations Unies.
(Telesur)