La Haye, 10 août (RHC) L’organisation Articulation des Peuples Indigènes du Brésil (APIB) a déposé une plainte auprès de Cour Pénale Internationale (CPI), qui a son siège dans la ville néerlandaise de La Haye, demandant au procureur de la cour de mener une enquête sur les crimes commis par le président Jair Bolsonaro contre les indigènes, depuis le début de son mandat en janvier 2019, en mettant l’accent sur la période de la pandémie du coronavirus, responsable du Covid-19 »
Le document de 148 pages accuse en particulier le gouvernant brésilien d’être responsable de la mort de 162 personnes de 163 communautés originaires à cause de sa mauvaise gestion face à la pandémie ».
Le document accuse Bolsonaro du crime de génocide, ainsi que d’avoir négligé ses fonctions en matière environnementale et d’avoir démanteler des services publics de protection sociale et environnementale des communautés indigènes, provoqué par l’assaut de leurs terres, les déforestations illégales et les incendies.
« Nous considérons qu’à l’heure actuelle on mène au Brésil des actions qui constituent des crimes contre l’humanité, des génocides et des écocides », a déclaré Eloy Terena, coordinateur juridique d’APIB et l’un des rédacteurs de la plainte.
Selon les plaidants, le gouvernement a agi pour créer un Brésil sans peuples indigènes par le biais de la mise en œuvre d’une politique anti-indigène explicite, systématique et intentionnelle dirigée par Bolsonaro »
Celle-ci est la troisième plainte présentée contre Bolsonaro devant la CPI. En avril 2020, l’Association Brésilienne de Juristes pour la Démocratie (ABJD) a présenté une plainte adressée notamment contre la politique « irresponsable » du gouvernement face à la pandémie.
Si la Cour présente les charges, Bolsonaro pourrait être le premier président brésilien à être accusé à La Haye.
Le président du Brésil a été fortement critiqué, en raison de sa mauvaise gestion face à la pandémie, à tel point, que plusieurs secteurs et divers partis du géant sud-américain ont demandé une procédure de destitution à son encontre.
Source (HispanTV)