La Paz, 3 septembre (RHC) Des victimes de massacres enregistrés dans les localités boliviennes de Senkata et Sacaba défilent aujourd’hui pour réclamer justice pour ces faits et d’autres actes de violence perpétrés par le gouvernement de facto de Jeanine Áñez.
Le mois de novembre 2019 est considéré par les Boliviens comme l’un des plus violents de l’histoire du pays en raison de la répression violente déclenchée par des policiers et des militaires sous les ordres de l’administration putschiste.
Des manifestants pacifiques qui défendaient la démocratie et le retour au pouvoir du président constitutionnel Evo Morales, contraint de démissionner, ont été sévèrement réprimés par les policiers en uniforme et 38 personnes ont été tuées à Senkata et à Sacaba.
Le vice-président de l’Association des victimes, morts, blessés, poursuivis et persécutés en Défense de la démocratie de Sacaba, Roberto Jucumari, a avancé qu’il s’agissait d’une marche massive qui a réuni toutes les organisations sociales et les représentants des personnes touchées par la violence putschiste.
Par ailleurs, cette association a annoncé qu’elle effectuerait un recensement national pour identifier les morts, les blessés, les détenus et les torturés dans le contexte du coup d’État de 2019.
Cependant, à l’Assemblée législative plurinationale de Bolivie (parlement bicaméral), l’opposition met en place des mécanismes pour empêcher que les responsables des massacres susmentionnés ne soient traduits en justice et que les victimes obtiennent réparation.
Dans ce sens, la vice-ministre de la Communication, Gabriela Alcón, a appelé à viabiliser l’action juridique comme étape indispensable pour surmonter le traumatisme que représente le coup d’État de 2019 pour la société bolivienne. 'Nous exhortons l’Assemblée législative à répondre à ces 38 victimes et à toutes les familles qui ont été touchées par les violations des droits de l’homme, les exécutions extrajudiciaires, le massacre, ce qui s’est produit dans notre pays. C’est à partir de cela que nous pourrons tenir notre promesse de : justice vérité et réparation intégrale', a-t-elle dit dans une interview télévisée
Source Prensa Latina