Montevideo, 5 septembre (RHC) L’ancien ministre du Travail d’Uruguay Ernesto Murro a averti aujourd’hui que le gouvernement promeut une réforme de la sécurité sociale avec de sévères coupes dans les retraites et les pensions.

Ernesto Murro, qui est membre de la Commission d’Experts en Sécurité Sociale qui élabore un projet de diagnostic, a comparé la proposition officielle avec la conception utilisée par la controversée Loi d’Urgente Considération (LUC).

Le représentant du Front large a critiqué le fait que la Commission d’Experts en Sécurité Sociale ne fonctionne plus depuis deux mois, bien que les membres du gouvernement se réunissent et que cela affecte les institutions.

Murro a donné raison à l’hebdomadaire Search lorsqu’il a affirmé que l’on ajournera le débat sur la réforme des retraites et des pensions tant que les résultats du référendum imminent sur 135 articles de la Loi d’Urgente Considération  impulsé par des organisations sociales, ne seront pas connus.

Il a déclaré qu’il s’agissait d’une question très sensible, avec des conséquences négatives pour l’image du gouvernement, ce qui explique la suite d’interruptions et d’ajournements enregistrée dans le domaine de la sécurité sociale.

Parmi les objectifs du pouvoir exécutif, il a cité celui de la prolifération d’entreprises d’Administration de Fonds d’Épargne Prévisionnel, qui versent des montants équivalant à moins de la moitié de la retraite minimale versée par la Banque de Prévision Sociale. Murro a demandé à cet égard ce qu’ils feront avec la Caisse militaire privilégiée, étant donné que le parti Cabildo Abierto, membre de la coalition électorale au pouvoir, a des 'relations étroites' avec la haute direction des forces armées.

Une autre question soulevée concerne un «pilier zéro' ou pension universelle de vieillesse et 'il faut voir ce qui arrive à ceux qui gagnent plus de mille dollars par mois', a ajouté l’ancien ministre.

Source Prensa Latina