Bogota, 9 septembre (RHC) L’ONG Pares a lancé une mise en garde contre l’augmentation de la violence électorale en Colombie et souligne que le nombre de morts liées au contexte politique s’élève à six.
Dans son récent rapport, la Fondation Paix et Réconciliation (Pares) révèle que tous les quatre jours, une personne meurt des suites de violences électorales en Colombie à l’approche des élections législatives et présidentielles de l’année prochaine.
L’ONG met en garde contre le risque d’augmentation à mesure que la campagne électorale s’intensifie. "Ce scénario tend à empirer dans le contexte national en raison du renforcement des forces politiques alternatives aux classes politiques traditionnelles", dit le rapport.
D’après cette étude, entre le 13 mars et le 23 août, 29 incidents violents ont fait six morts et 30 blessés. Alors que lors des élections locales et régionales de 2019, la violence électorale a fait 230 victimes dans 177 incidents survenus dans 28 des 32 départements.
"Au fur et à mesure que le temps passera et que les candidats seront inscrits, nous assisteront à une tendance à l’augmentation des actes de violence", affirme Esteban Salazar, l’un des auteurs du rapport, lors d’une conférence de presse virtuelle.
L’enquête a révélé que les victimes des attaques et des menaces entre mars et août de cette année étaient principalement des fonctionnaires élus par le peuple comme conseillers municipaux et maires, la plupart appartenant à des partis et mouvements alternatifs comme Alliance Verte et Colombie Humaine.
Dans 72,4 % des cas, les responsables des attaques ou des menaces n’ont pas été identifiés par les autorités, tandis que les 27,5 % restants ont été commis par des groupes criminels associés au trafic de stupéfiants issus des anciens escadrons paramilitaires de droite, selon l’étude.
En outre, cette source signale que les assassinats et les attentats ont également augmenté de 106 % par rapport à l’année dernière. C’est pourquoi la Mission d’observation électorale (MOE) a demandé aux autorités de renforcer les mesures de "prévention et de protection" prises par les dirigeants politiques, d’autant plus que, selon eux, la violence risque de s’aggraver à l’approche des élections.
La Colombie organisera le 13 mars 2022 des élections au Sénat et à la Chambre des représentants, tandis que le premier tour des élections présidentielles aura lieu le 29 mai et le second, si nécessaire, le 19 juin.
Face à ce scénario, Pares prédit que les mois de janvier et février, "comme c’est le cas traditionnellement", seront les plus violents.
Source Hispan TV