La Paz, 15 septembre (RHC) Le procureur général de l’État de Bolivie, Juan Lanchipa Ponce, a précisé lors d’une conférence de presse que la demande d’extradition de l’ancien ministre du gouvernement de facto, Arturo Murillo Prijic, arrêté aux États-Unis pour blanchiment d’argent et corruption a été officialisée.

Cette formalisation a été réalisée par le Bureau du Procureur spécialisé dans les délits de lutte contre la corruption, Légitimation des gains illicites et des délits douaniers et fiscaux et a été présentée au troisième tribunal d’instruction anticorruption et violence à l’égard des femmes de la ville de La Paz, dans l’affaire dite "Gaz lacrymogènes".

"Aujourd’hui, la Commission des Procureurs a présenté devant l’autorité judiciaire tous les documents demandant l’extradition de Mr Murillo, travail qui comprend plus de 2.000 feuilles traduites en anglais. Le ministère public a ainsi accompli le travail administratif demandé par l’organe judiciaire", a indiqué Juan Lanchipa.

"Il appartient maintenant à l’autorité judiciaire de procéder à l’extradition de M.Murillo par l’intermédiaire du ministère bolivien des Affaires Étrangères", a-t-il dit.

La procédure pénale en cours contre Murillo porte sur la commission présumée des délits d’abus d’influence et autres délits liés à cette affaire, dans laquelle est instruite l’acquisition du matériel lacrymogène prétendument surévalué. Ceci est lié aux délits de blanchiment d’argent et de corruption pour lesquels l’ancien ministre de facto est détenu aux États-Unis depuis mai.

Arturo Murillo, 57 ans, et l’ancien chef de cabinet Sergio Méndez, 51 ans, ont été arrêtés les 21 et 22 mai derniers dans les États de Floride et de Géorgie, aux États-Unis. Ils ont tous deux servi entre 2019 et 2020 comme fonctionnaires sous le gouvernement de l’ex-présidente de facto Jeanine Áñez, lors du coup d’État en Bolivie.

(Telesur)