Port-au-Prince, 29 septembre (RHC) L’Office de Protection du Citoyen (OPC) d’Haïti a qualifié l’assassinat du diacre Sylner Lafaille de crime révoltant et inimaginable.
Lafaille a été tué la veille par des hommes armés qui ont pénétré dans la première église baptiste dans le centre-ville. En outre, ils ont enlevé sa femme et blessé d’autres fidèles.
"Après cette tragédie dans l’église baptiste de la Réunion de Port-au-Prince, considérée comme un lieu sacré et un espace inviolable, aucun droit n’est protégé", a déploré l’organisme des droits de l’homme, tout en affirmant que tous les secteurs du pays sont exposés à la fureur des "bandits armés, qui opèrent en toute impunité".
Il a en outre exhorté les autorités à reconnaître leur échec à protéger la sécurité et a souligné que, contrairement aux déclarations des opposants à l’ancien président Jovenel Moïse, qui a été victime d’un magnicide, l’insécurité et la violence se sont propagées.
"Les principales causes restent l’impunité, la mauvaise gouvernance, le manque de volonté politique lié au crétinisme des dirigeants actuels", a déclaré l’entité.
L’OPC tient un discours critique contre le Premier ministre Ariel Henry, surtout après le scandale de sa possible implication dans le magnicide. En raison de ces soupçons, ils ont demandé sa démission.
Depuis août dernier, les enlèvements et les assassinats se sont multipliés, malgré la trêve promise par les bandes après le tremblement de terre qui a dévasté l’infrastructure du pays et fait plusieurs morts et blessés.
La semaine dernière, une dizaine de personnes ont été enlevées, y compris un vétéran de l’armée des États-Unis, pour qui ils demandent 6 millions de dollars pour le libérer.
Source Telesur