Caracas, 11 octobre (RHC) « Si vous venez respecter les normes d’observation électorale établies par l’Organisation des Nations Unies (ONU), bienvenue, si vous venez violer les normes des Nations Unies, si vous venez violer la même convention qu’ils ont signée, ne venez pas, parce que nous ne l’accepterons pas", a souligné Jorge Rodríguez, président de l’Assemblée Nationale (AN) du Venezuela.
En ces termes, Jorge Rodriguez a envoyé un message au haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères (UE), Josep Borrell, après avoir considéré ses déclarations comme une ingérence.
Il y a quelques jours, Borrell a dit que "La mission d’observation électorale (MOE) de l’UE déployée au Venezuela pour le prochain processus électoral [...] a pour objectif d’accompagner l’opposition [...] qui participera aux élections et que ce qui ‘légitimera ou délégitimera le processus électoral sera le rapport" des observateurs européens.
Le fonctionnaire vénézuélien, qui a fait ces affirmations dans le cadre d’un simulacre électoral, a rappelé qu’aucune mission d’observateurs internationaux ne peut s’ingérer dans les affaires intérieures d’un pays et a appelé les Vingt-Sept à respecter l’accord d’objectivité et d’impartialité signé avec le Conseil National Electoral (CNE) du Venezuela.
"Leur mission est d’être observateurs (...) Si Borrell a des problèmes politique au sein de l’Union européenne, c’est son problème", a souligné Rodriguez.
Il a également souligné que toute solution à tout différend au Venezuela passe par un mécanisme électoral et démocratique du pays lui-même et a indiqué que le peuple vénézuélien est en "peuple de parole" et n’acceptera aucune ingérence ou action susceptible d’entraver le processus électoral.
Pour sa part, le ministère vénézuélien des Affaires Étrangères a rejeté vendredi la position du haut diplomate de l’UE et, dans un communiqué, a assuré qu’elle n’accepterait aucune ingérence dans son processus électoral et encore moins "une mission d’observation électorale avec les caractéristiques décrites par M.Borrell".
Bien que l’UE maintienne les Vénézuéliens sous sanctions et ne cache pas son désir de renverser le gouvernement de Nicolas Maduro, Caracas a accepté, fin septembre, de recevoir la mission d’observation électorale susmentionnée, une équipe d’observateurs qui restera dans le pays bolivarien jusqu’à la fin du processus électoral du 21 novembre.
Plus de 21 millions de Vénézuéliens ont été appelés aux urnes pour élire 23 gouverneurs et 335 maires, des postes pour lesquels se présentent près de 5000 candidats, de près d’une cinquantaine d’organisations politiques.
(HispanTV)