Lima, 12 octobre (RHC) L’ancien président péruvien Pedro Pablo Kuczynski tente de se libérer de deux des crimes qui lui sont reprochés pour avoir reçu des fonds illégaux pour la campagne électorale où il a été élu, ont confirmé aujourd’hui des sources judiciaires.
Les avocats de Kuczynski, qui est assigné à résidence, demandent la prescription des charges de fraude procédurale et de fausse déclaration, relatives à la réception de 100 000 dollars pour sa campagne de 2016, qu’il n’a pas déclarés comme l’exige la loi.
Ils ont présenté un recours signalant que ces délits ont prescrit quatre ans après mais le procureur chargé de l’affaire, Carlos Puma, a rejeté la requête au motif qu’elle était infondée.
Le principal chef d’accusation contre Kuczynski est le blanchiment d’argent, pour avoir dissimulé comme contribution citoyenne l’argent apporté par une société membre d’un groupe d’entreprises connu sous le nom de 'Club de la Construction', pour avoir utilisé des relations politiques pour passer des marchés de travaux publics.
L’affaire concerne six anciens compagnons de Kuczynski au cours de la campagne de 2016, dont l’ancienne ambassadrice du Pérou au Royaume-Uni, Susana de la Puente, dont les détracteurs signalent qu’elle une lobbyiste expérimentée entre les gouvernements et les entreprises privées.
L’ancien dirigeant néolibéral et pro-américain fait en outre l’objet d’une enquête sur des transactions suspectes avec l’entreprise brésilienne Odebrecht, réalisées sous le gouvernement (2001-06) d’Alejandro Toledo, extradable des États-Unis pour un autre cas de corruption lorsqu’il était Premier ministre et ministre de l’économie.
La situation de l’entrepreneur s’est récemment aggravée du fait qu’il avait une société cachée à l’étranger qu’il utilisait pour dissimuler les paiements pour des services de conseil financier fournis par une autre société à Odebrecht et portant sur des travaux contractés par l’État.
Source Prensa Latina