Bogota, 12 octobre (RHC) Le Conseiller Majeur de l’Organisation Nationale des Indigènes de Colombie (ONIC), Orlando Rayo Acosta, a assuré que les peuples ancestraux n’ont rien à célébrer aujourd’hui.

Le 2 octobre est le jour de l’extermination des peuples autochtones, soumis à l’imposition d’autres formes de vie et de gouvernement qui déplacent et colonisent systématiquement leurs savoirs et leurs connaissances, ce qui accroît l’extermination physique et culturelle, a souligné le représentant de l’ONIC via son compte Twitter.

De même, la présidente nationale du Mouvement Alternatif Indigène et Social (MAIS), Martha Peralta Epieyú, a rappelé que 'l’Amérique n’a pas été découverte, elle a été envahie et pillée', en se référant à la conquête et à la colonisation par les Européens.

Elle a assuré que le 12 octobre, il y a 529 ans, 'notre parole a commencé à résister, à lutter, à vivre'.

Il s’agit de plus de 500 ans d’exploitation et de persécution et ils n’ont pas pu nous exterminer, a souligné la dirigeante nationale.

La Colombie est l’une des nations avec le plus grand nombre de communautés autochtones en Amérique latine avec 102, parmi lesquelles se distinguent le peuple wayú, l’Embera chocó, les peuples guambinos et les peuples amazoniens ticuna et nukak maku, entre autres.

La ratification de la Constitution de 1991 a reconnu la multiplicité ethnique du pays et permis aux communautés autochtones de participer à la vie publique et politique de la Colombie, en permettant leur entrée au Congrès de la République.

Cependant, ces populations continuent de souffrir de la stigmatisation, de la ségrégation et du racisme et, en dépit des droits acquis et consacrés dans la Constitution, ils sont souvent violés.

Source Prensa Latina