Buenos Aires, 23 novembre (RHC) Une grande tension règne aujourd’hui à El Bolsón, dans la province argentine de Rio Negro, après l’assassinat d’un jeune Mapuche et d’un autre blessé par balle, appartenant à la communauté lof Quemquemtreu.
Les deux jeunes, avec leur peuple, occupent des terres depuis septembre dernier dans le site de Cuesta del Ternero. Elias Garay Yem, 29 ans, a été tué par balle alors que Gustavo Cabrera, 26 ans, a reçu deux balles dans le thorax et est hospitalisé.
Selon les médias locaux, deux personnes en civil portant des armes à feu sont entrées dans la zone bouclée par la police et ont exécuté Garay Yem avec des balles en plomb, alors que Cabrera se bat aujourd’hui pour sa vie dans un hôpital.
À la suite de ces incidents, les tensions s’intensifient et les peuples d’origine demandent justice pour ce qui s’est passé, tandis que le gouvernement de Rio Negro a assuré que la police provinciale n’était pas intervenue dans l’incident.
Dans une vidéo postée aujourd’hui sur les réseaux sociaux, la leader mapuche Moira Millán, du Mouvement des femmes indigènes pour le bien-vivre, a dénoncé que la veille, ils ont été réprimés alors qu’ils essayaient d’entrer dans le Lof pour dire le dernier adieu à Elias. La police a répondu avec des balles au droit à un enterrement mapuche, a-t-elle souligné.
La vidéo montre Millán et d’autres femmes, entourées par la police, lorsqu’elles demandaient l’autorisation pour aller dire le dernier adieu à leur partenaire.
Hier, la communauté mapuche a donné une conférence de presse virtuelle, dans laquelle elle a précisé que depuis le Lof Quemquemtrew, territoire en conflit, elle a reçu des demandes concrètes de cette communauté. Finalement, ils ont laissé passer les experts et le procureur pour voir le corps et permettre son transfert.
Ils avaient également demandé à toutes les organisations des droits de l’homme, aux Lamgen (frère en langue mapuche) qui sont à Buenos Aires et qui se rassemblent devant le Ministère de la Sécurité de la Nation pour nous soutenir jusqu’à ce que ce processus spirituel d’adieu soit fait comme il se doit, selon la législation ancestrale mapuche.
Source Prensa Latina