Presidentes de EE.UU y Rusia
Moscou, 7 décembre (RHC) Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Joe Biden ont convenu aujourd’hui de la nécessité de poursuivre le dialogue et les contacts pour maintenir la sécurité et la stabilité internationales.
La conversation a été franche et professionnelle, a indiqué le service de presse du Kremlin, sur l’échange par vidéoconférence entre les chefs d’état.
Selon le communiqué de la partie russe, Poutine et Biden ont examiné la mise en œuvre des résultats du sommet russo-américain qui s’est tenu à Genève en juin de cette année et ont souligné l’importance de la mise en œuvre de ces accords sur les questions de relations bilatérales.
À cet égard, ils ont rappelé l’alliance des deux pays pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ont souligné que les sacrifices d’alors ne devaient pas être oubliés et que ce partenariat devait servir d’exemple pour construire des contacts et travailler ensemble dans les réalités d’aujourd’hui.
Les problèmes liés à la crise interne en Ukraine et l’absence de progrès dans la mise en œuvre des accords de Minsk de 2015, qui constituent la base incontestée d’un règlement pacifique, ont été au centre de la discussion.
À cet égard, le chef de l’État russe a donné des exemples de la ligne destructrice de Kiev, visant à démanteler complètement les accords de Minsk et ceux conclus dans le Format de Normandie (Russie, France, Allemagne et Ukraine).
Il s’est également déclaré vivement préoccupé par les actes de provocation du Gouvernement ukrainien contre le Donbass.
Pour sa part, Biden a souligné la nature prétendument "menaçante" des mouvements des troupes russes près des frontières ukrainiennes et a décrit les mesures de sanctions que Washington et ses alliés seraient prêts à appliquer en cas de nouvelle escalade de la situation.
Le Kremlin a fait remarquer qu’en réponse, Poutine a souligné que la responsabilité ne devrait pas incomber à la Russie, puisque c’est l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) qui tente dangereusement de conquérir le territoire ukrainien et accumule son potentiel militaire à nos frontières.
Il a souligné que Moscou avait tout intérêt à obtenir des garanties juridiques fiables et bien établies pour empêcher l’expansion de l’Alliance atlantique vers l’est et le déploiement de systèmes d’armes offensives dans des États voisins de la Russie.
Les dirigeants sont convenus de charger leurs représentants d’engager des consultations de fond sur ces questions délicates.
Lors de l’échange de vues sur la sécurité de l’information, les parties ont souligné l’importance d’un dialogue actif et continu à ce sujet et se sont déclarées disposées à poursuivre la coopération pratique dans les domaines pénal et opérationnel technique de la lutte contre la cybercriminalité.
Poutine et Biden ont examiné la situation concernant le Plan d’action global conjoint sur le programme nucléaire iranien, point du dialogue au cours duquel le président russe a souligné l’importance de sa pleine mise en œuvre dans le cadre convenu au début de l’accord.
Les dirigeants ont exprimé l’espoir que les négociations sur cette question, qui ont repris fin novembre à Vienne, se dérouleront dans un esprit constructif et permettront de parvenir à des décisions acceptables pour tous les intéressés.
En ce qui concerne les problèmes bilatéraux, ils ont reconnu que la coopération n’était toujours pas satisfaisante, ce qui se manifeste notamment par les difficultés rencontrées dans leur travail par les missions diplomatiques des deux pays.
Selon le Kremlin, Poutine a déclaré que ce qui s’est passé est la conséquence de la ligne des autorités américaines qui, il y a cinq ans, ont mis en pratique des limitations, des interdictions et des expulsions massives de diplomates russes, obligeant à prendre des mesures de rétorsion de la part de Moscou.
Face à cette situation, le dirigeant russe a proposé d’annuler toutes les restrictions cumulées au fonctionnement des missions diplomatiques des deux pays, ce qui pourrait également servir à normaliser d’autres aspects des relations bilatérales.(Source : PL)