Bogota, 8 décembre (RHC) Une marche des communautés indigènes colombiennes ayant à leur tête 130 dirigeants est partie ce jeudi de Popayán vers la  Vallée du Cauca au début de son parcours vers Cali, ville où ils manifesteront contre le recrutement de mineurs sur leurs territoires, par des organisations paramilitaires ainsi que par l’assassinat de 87 membres de leurs communautés en 2021.

Une marche de deux jours est prévue, qui doit arriver à Cali à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’homme.

En accord avec le Conseil Régional Indigène du Cauca (CRIC) à leur arrivée dans la capitale du Cauca, ils "informeront le pays et le monde de l’indifférence et de l’inaction de l’Etat".

Selon la proclamation, le gouvernement d’Ivan Duque "ne garantit pas le droit à la vie qui, face aux dénonciations portées à la connaissance des entités concernées par des situations de violence grave qui s’intensifie dans les territoires, n’a rien fait. La Marche est donc partie, il marchera par Cali, la capitale de la résistance".

Le conseiller principal du CRIC, Ancizar Marin, a déclaré que le message de protestation est adressé au gouvernement d’Ivan Duque, pour qu’il reprenne les dialogues avec les signataires afin d’établir l’harmonie dans tous les territoires.

En ce sens, ils disent vouloir envoyer une invitation à la réconciliation à certaines populations de Cali, car dans la région de la Vallée du Cauca, de nombreuses cultures se rencontrent et veulent atteindre la paix entre tous.

Il y a une semaine, le Comité chargé de l’examen de la mise en œuvre de la Convention a signalé des menaces contre les communautés autochtones dans le cadre de sa visite à Cali. Selon l’organisation, ils ont reçu un courriel d’intimidation, également adressé au Conseil Régional Indigène de Huila (CRIHU), au Conseil Régional Indigène de Caldas (CRIDEC) et à l’Organisation Régionale Indigène de la Vallée du Cauca (ORIVAC).     

L’Organisation des Nations Unies, par l’intermédiaire de son représentant en Colombie, Juliette de Rivero, s’est également prononcée contre la violation des droits des communautés autochtones.

Le parcours de la Marche commencera à l’Université de la Vallée, puis se mobilisera au Parc des Drapeaux, où ils réaliseront des activités culturelles et symboliques. Ils rentreront chez eux le même vendredi après-midi.

Source Telesur