Moscou, 18 décembre (RHC) La Russie a mis dans une situation embarrassante les Etats-Unis et l’OTAN avec son offensive récente sur la nécessité de garanties légales de sécurité, dont le coup de grâce a été la révélation de ses propositions.
Le discours du Kremlin sur l’importance d’accords qui freinent la progression de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) vers l’est et la militarisation des pays voisins de la Russie, a été répété par le président Vladimir Poutine et par son ministère des Affaires Étrangères à plusieurs reprises au cours des dernières semaines.
Mais jusqu’à hier, on ignorait les initiatives proposées par Moscou aux États-Unis et à l’alliance nord-atlantique.
Ce vendredi, ministère russe des Affaires Étrangères locale a ouvert les pages du document sur lequel Washington avait déjà répondu qu’il présenterait cette semaine ses considérations concrètes à la Russie pour mener les discussions sur la sécurité en Europe.
Le texte révèle au monde les intentions claires du Kremlin de mettre fin à l’affrontement entre les parties et la possibilité de parvenir à la stabilité et à la paix tant attendue.
Sur les propositions, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré que son pays était prêt à entamer les négociations immédiatement, mais qu’il ne pouvait agir sans connaître la position des contreparties par rapport aux huit articles contenus dans la proposition.
Selon le projet, Washington s’engagerait à ne pas établir de bases militaires sur les territoires des pays qui faisaient partie de l’Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) et qui ne sont pas membres de l’OTAN.
En outre, ils n’utiliseront pas leur infrastructure pour mener des activités militaires ou développer une coopération militaire bilatérale avec ces pays.
Le projet russe indique que les deux pays accepteraient de ne pas utiliser le territoire de pays tiers pour préparer des offensives ou mener des actions armées portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la sécurité de l’autre partie.
Il demande l’élimination de toutes les infrastructures disponibles pour le déploiement d’armes nucléaires hors du territoire de la Russie et des États-Unis et l’interdiction de la formation du personnel militaire et civil des pays non dotés d’armes nucléaires à leur utilisation.
"Les parties s’abstiendront de tout exercice et entraînement militaires, y compris la mise au point de scénarios militaires en vue de l’emploi d’armes nucléaires", note le document.
La demande établit l’engagement de Moscou et de Washington de ne pas développer de missiles terrestres à moyenne et courte portée dans d’autres pays ou dans des zones de leur territoire à partir desquelles il serait possible d’atteindre l’autre partie.
La proposition présentée à la partie américaine demande l’assurance que les membres de l’OTAN renonceraient à mener des activités militaires en Ukraine, ainsi que dans d’autres États d’Europe de l’Est, du Caucase du Sud et d’Asie centrale.
Dans le même temps, la Maison-Blanche devrait exclure une nouvelle expansion de l’Alliance atlantique vers l’est et refuser l’admission dans ses rangs de pays qui faisaient partie de l’URSS.
Si le texte était adopté, la Russie et les États-Unis accepteraient de ne pas étendre leurs forces armées et leurs armements dans des zones où cela serait perçu comme une menace pour la sécurité nationale d’une des parties, sauf à l’intérieur de leur propre territoire.
D’autres points du projet incluent que tant ce pays que l’OTAN interdiraient l’expansion de forces militaires et d’armes supplémentaires en Europe, ne renforceraient pas leur sécurité aux dépens de la sécurité des autres et adhéreraient aux principes de coopération et de sécurité indivisible.
Il y a également l’engagement de la Russie et du bloc atlantique à ne pas déployer de missiles terrestres de moyenne et courte portée qui pourraient atteindre des objectifs sur le territoire de l’autre partie, ainsi qu’à modérer la planification de manœuvres militaires.
La proposition de Moscou prévoit que les États membres de l’OTAN suspendent toute nouvelle expansion, y compris l’adhésion de l’Ukraine et d’autres pays.
Source Prensa Latina