La Russie prévient qu’elle ne retirera pas ses troupes de la frontière ukrainienne

Édité par Reynaldo Henquen
2022-01-17 10:19:13

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Moscou, 17 janvier (RHC) Le gouvernement russe a affirmé ce dimanche à Moscou qu’il maintient ses forces armées près de la frontière ukrainienne en raison des mouvements militaires de l’OTAN et de la montée des tensions en Occident.

Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a indiqué qu’en raison de la situation tendue et des actions de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Moscou est contraint de maintenir ses troupes sur son territoire près de la frontière ukrainienne.

"Il y a des troupes russes sur le territoire de la Fédération de Russie près des frontières ukrainiennes. Et il nous semble nécessaire de maintenir ces troupes là-bas face à la situation si tendue et à l’atmosphère si peu amicale", a souligné Peskov, dans une interview accordée à la chaîne d’information américaine CNN.

Il a en outre souligné que, dans une situation où l’OTAN continue de mener des exercices militaires et de déplacer ses équipes de guerre vers les frontières russes, son pays doit "réagir et prendre des mesures de précaution" estime donc nécessaire de maintenir ses effectifs militaires dans cette région.

Selon le diplomate russe, Moscou a observé "l’invasion graduelle" de l’Alliance atlantique sur le territoire ukrainien avec "son infrastructure, ses instructeurs, les fournitures d’armes défensives et offensives".

"L’OTAN n’est pas une colombe de paix, ni de stabilité, ni de prospérité. L’OTAN est une arme de confrontation. Et cette arme de confrontation avec chaque année a commencé à se rapprocher de plus en plus de nos frontières", a-t-il déclaré.

Selon le porte-parole du Kremlin, la situation actuelle ne s’est pas formée du jour au lendemain, mais se développe depuis des décennies. "À notre avis, l’OTAN est une organisation faite sur mesure et créée pour la confrontation, pas pour la défense", a-t-il ajouté.

Dans un entretien sur CNN, Dmitri Peskov a souligné que le soutien militaire apporté par l'Alliance atlantique à l'Ukraine constituait une «menace imminente», tant pour la Russie que pour la sécurité de l'ensemble du continent européen.

Dans une interview donnée à CNN et diffusée le 16 janvier, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a fait le point sur les tensions entre l'Occident et la Russie autour du dossier ukrainien. Selon lui, le bilan des négociations récentes est décevant, car les deux parties restent sur des positions «totalement divergentes» malgré une semaine d'intense diplomatie.

Dimitri Peskov a estimé que l'OTAN se livrait à une «invasion progressive» en Ukraine, ce qui amène le bloc dirigé par les États-Unis à proximité de la «ligne rouge» fixée par Moscou. En rejetant les demandes de la Russie, l'OTAN crée une situation qui constitue une «menace imminente» pour la sécurité européenne, a diagnostiqué Dimitri Peskov.

 «Tout a commencé au début des années 90», a rappelé le porte-parole, en évoquant les promesses de l'Occident de ne pas élargir l'OTAN à l'Est. Des promesses qui n'ont jamais été «fixées de manière juridiquement contraignante», et qui n'ont pas été honorées, avec l'absorption progressive de plusieurs pays anciennement membres du Pacte de Varsovie, jusqu'aux frontières de la Fédération de Russie. Un point sur lequel était déjà revenu l'ancien dirigeant soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, en dénonçant l'«arrogance» américaine qui caractérisait selon lui cette période. Qualifiant l'OTAN d'«arme de confrontation» et non de paix, Dmitri Peskov a insisté sur la menace que constitue cette extension de l'Alliance Atlantique, non seulement pour la Russie mais également pour l'ensemble de «l'architecture de la sécurité européenne». En observant, à propos du cas ukrainien, qu'«au début, il n'y avait que des mots», le porte-parole du Kremlin a constaté qu'«avec le temps, nous avons assisté à l'invasion progressive de l'OTAN sur le territoire ukrainien», sous la forme selon lui de l'envoi d'instructeurs militaires et d'armes, tant défensives qu'offensives. Peskov milite pour une «sortie» de crise, mais réclame des «garanties» Ce sont ces circonstances, que Moscou «ne pouvait plus tolérer», qui ont incité la Fédération de Russie à présenter une série de propositions visant à améliorer la sécurité collective, dont l'arrêt de l'extension de l'OTAN, ainsi qu'une limitation des déploiements militaires à ses frontières. Ces propositions ont été rejetées par l'Occident, a regretté Dimitri Peskov, selon qui les tensions risquent de s'intensifier tant qu'un compromis n'a pas été trouvé. Le porte-parole du Kremlin dément les allégations sur des préparatifs de provocation en Ukraine «Trouvons une sortie, trouvons des garanties», a ajouté le porte-parole, en demandant à nouveau un engagement à ce que l'Ukraine ne rejoigne pas l'Alliance atlantique.

 «Personne ne menace personne de mener une action militaire», a par ailleurs assuré Dmitri Peskov, interrogé sur une possible offensive russe en cas d'échec de la diplomatie, estimant que «ce serait une folie». «Mais nous serons prêts à mener des représailles» si l'OTAN n'accepte pas les demandes russes, a-t-il prévenu.

Les tensions à propos de la situation en Ukraine restent vives, les Etats-Unis ayant à nouveau accusé la Russie de préparer une invasion militaire du pays, y compris à travers des actes de sabotage. Une invasion qui pourrait commencer entre la mi-janvier et la mi-février, a même précisé la Maison blanche. «Ces déclarations étaient dénuées de preuves et n'ont été confirmées par rien», avait alors réagi Dmitri Peskov. De son côté, l'Ukraine a affirmé le 16 janvier qu'elle disposait de «preuves» de l'implication de la Russie dans une cyberattaque d'ampleur ayant visé plusieurs sites gouvernementaux la semaine précédente. Une accusation démentie par Moscou avec l'OTAN, selon la diplomatie russe.

Source Russie Today

 

 

 

 



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