Mexico, 17 janvier (RHC) Aux Etats-Unis, un coup d’Etat doux est en cours, a dénoncé le philosophe Noam Chomsky qui assure que Donald Trump possède une base enragée de partisans, publie aujourd’hui le quotidien mexicain La Jornada.
Dans l’article, La Jornada note que l’intellectuel et linguiste américain a mis en garde, dans une interview de presse, contre le risque d’un coup d’État doux aux États-Unis après l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021 par des partisans de l’ancien président sortant Donald Trump.
A la question sur les conséquences d’une telle irruption, Chomsky a souligné que "c’était une tentative pour renverser un gouvernement élu. Et Trump a été très explicite: ‘Les élections ont été volés, nous allons au Capitole'.
Une tentative de renverser un gouvernement élu est un coup d’État. C’était une tentative violente de coup d’État. Un groupe de républicains a refusé de participer et l’a empêché de triompher. Mais ce but a été suivi d’un coup doux, qui se produit chaque jour sous nos yeux, a-t-il ajouté.
Il a assuré que les républicains planifient soigneusement pour que la prochaine fois réussisse et s’assurent que les gens qui gèrent les élections ont le pouvoir d’annuler les votes et ils adoptent des dizaines de lois pour empêcher le vote des gens ‘non convenables », de minorités et de pauvres.
Chomsky a averti que le Parti Républicain n’est plus une institution politique, c’est une force néofasciste. Les États-Unis sont une société avancée technologiquement et culturellement, mais c’est prémoderne dans d’autres domaines, a souligné le philosophe.
Commentant si le magnat pourrait gagner les élections 2024, Chomsky a conclu : "C’est tout à fait possible. Il a une base enragée de dévots. Les leaders du Parti républicain sont terrifiés, ils courent tous à sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, cirer ses chaussures et obtenir sa bénédiction. Si vous réussissez avec le coup d’État actuel, celui de contrôler et de modifier le système électoral, vous pouvez gagner.
Il a expliqué que Trump est un démagogue efficace, il a su agiter les poisons qui coulent sous la surface de la société américaine et les a mis à la surface.
Maintenant il y a un groupe qui le vénère comme un Duce II, (surnom de Benito Mussolini) choisi par Dieu, ce sont les gens qui ont attaqué le Capitole. La démocratie américaine est gravement menacée, a-t-il répété.
Sur la présidence du démocrate Joe Biden, il a souligné qu’il n’attend pas grand-chose, franchement, mais les résultats des programmes nationaux ont été positifs. Ils ont été en grande partie conçus par Bernie Sanders, qui représente l’aile la plus progressiste du Parti démocrate. Mais ils ont été réduits par l’opposition et presque rien n’a été obtenu.
Source Prensa Latina
