Buenos Aires, 28 janvier (RHC) Le président de l’Argentine, Alberto Fernández, a confirmé ce vendredi être parvenu à un accord sur la renégociation de la dette avec le Fonds monétaire international (FMI), contractée sous le gouvernement de Mauricio Macri (2015-2019) et deux tranches de paiement de plus de 1,0 milliard de dollars arrivant à échéance dans le courant de la semaine.
L’accord conclu "va nous permettre de croître et de remplir nos obligations", a souligné le Président.
Il a ajouté que le pays avait une corde au cou provenant de l’endettement pris par l’administration de Mauricio Macri. " Nous avions un problème et maintenant nous avons une solution", a-t-il déclaré.
Fernández, dans un message d’environ cinq minutes, enregistré à la résidence officielle de Los Olivos, a expliqué "que l’entente n’affecte pas les retraites, n’implique pas une réforme du travail et permet d’avancer avec l’œuvre publique et ne nous impose pas d’atteindre un déficit zéro".
Dans les prochaines heures, le ministre de l’Économie, Martín Guzmán, devrait donner une conférence de presse pour expliquer les détails techniques, mais il ressort du message de Fernández que l’accord avec le FMI "ne restreint, ne limite ni ne conditionne, n’a pas d’impact sur les services publics, ne relègue pas nos dépenses sociales et respecte nos plans d’investissement dans la science et la technologie".
"En outre, nous allons pouvoir accéder à de nouveaux financements, précisément parce que cet accord existe. Cet accord prévoit de soutenir la reprise économique déjà amorcée", a-t-il ajouté.
Le gouvernement de Fernandez a finalement décidé de verser à l’organisme le premier versement de l’année, soit environ 731 millions de dollars d’intérêts, après avoir été mis en doute par la Casa Rosada elle-même et rejeté par les organisations et mouvements sociaux.
Le Président a conclu qu'"il y avait un problème extrêmement grave et urgent et nous avons maintenant une solution possible et raisonnable. Il est temps de nous unir sur les solutions et non de nous diviser sur les problèmes", tout en soulignant "l’histoire jugera qui a fait quoi. Qui a créé un problème et qui l’a résolu".
L’accord doit maintenant être approuvé par le Congrès argentin, après l’adoption, il y a un an, de la loi sur le renforcement de la viabilité de la dette publique, qui précise que tout programme de financement ou opération de crédit public réalisé avec le FMI doit obligatoirement passer par le Parlement.
Source Prensa Latina