Londres, 20 février (RHC) La tempête Eunice, qui a frappé le nord-ouest de l’Europe, a fait 14 morts, d’importants dégâts matériels et des coupures massives d’électricité.
La tempête s’est formée en Irlande et a traversé des parties du Royaume-Uni vendredi, puis le nord de la France et les pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) avant de continuer vers le Danemark et l’Allemagne, où le tiers du nord du pays avait été mis en alerte rouge.
En Allemagne, plus de mille kilomètres de voies ferrées ont été endommagés, selon un porte-parole de la Deutsche Bahn Railway, principalement par la chute d’arbres qui ont partiellement paralysé le trafic.
Cependant, le pic de la tempête est passé et l’alerte (niveau trois sur une échelle de quatre) émise par le service météorologique allemand a été levée.
Des centaines de vols, de trains et de ferries ont été annulés dans le nord-ouest de l’Europe à cause des vents d’Eunice, moins de 48 heures après que la tempête Dudley ait tué au moins six personnes en Pologne et en Allemagne.
Actuellement, 14 décès sont signalés, dont 2 en Pologne et en Allemagne, 4 aux Pays-Bas, 3 en Angleterre, 1 en Irlande et 2 en Belgique. Beaucoup de ces décès ont été causés par la chute d’arbres sur les véhicules.
Aux Pays-Bas, des dizaines de maisons ont été évacuées dans la capitale, La Haye, craignant que la tour d’une église ne s’effondre.
Selon l’agence météorologique britannique, les opérations de nettoyage pourraient être perturbées par une nouvelle tempête, bien que plus faible, attendue dans certaines parties du Royaume-Uni, ainsi que par quelques chutes de neige.
Au moins 226 000 ménages n’avaient toujours pas d’électricité samdi dans le pays, où les assureurs estiment les dégâts à plus de 300 millions de livres sterling (360 millions d’euros, 400 millions de dollars).
En Pologne, 194000 personnes étaient sans électricité, selon les autorités locales, et plusieurs liaisons ferroviaires sont suspendues.
En Angleterre, une rafale sans précédent de 196 km/h a été enregistrée sur l’île de Wight.
Le service météorologique britannique a émis une alerte rouge, la plus élevée, pour le sud du pays de Galles et le sud de l’Angleterre, y compris Londres. C’est la première fois que la capitale britannique atteint ce niveau d’alerte depuis l’introduction du système en 2011.
Dans le nord de la France, une trentaine de personnes ont été blessées dans des accidents de la circulation dus au vent, à des chutes ou à des glissements de terrain.
Quelque 37000 foyers étaient sans électricité samedi et certaines liaisons ferroviaires régionales ont été coupées.
Les fortes rafales de vent associées aux hautes marées font craindre des inondations, d’autant plus que de fortes pluies étaient attendues samedi.
Le trafic des ferries traversant la Manche a été interrompu, des centaines de vols ont été annulés vendredi et le transport routier et ferroviaire a également été affecté dans plusieurs pays.
En France, des vagues de plus de neuf mètres ont été enregistrées en Bretagne (ouest), ainsi que des rafales de vent allant jusqu’à 176 km/h au cap Gris-Nez (nord).
Bien que l’on sache que les changements climatiques augmentent et multiplient en général les phénomènes extrêmes, ils ne sont pas aussi évidents dans le cas des vents et des tempêtes (à l’exclusion des cyclones), dont le nombre varie considérablement d’une année à l’autre.
Le dernier rapport des experts climatiques de l’ONU (GIEC), publié en août, estime, avec un très faible degré de certitude, que le nombre de tempêtes dans l’hémisphère nord a peut-être augmenté depuis les années 1980. (Source : Cubadebate)