Quito, 10 juin (RHC) Des milliers d’étudiants ont récemment manifesté dans plusieurs villes d’Équateur en défense de l’éducation publique et contre les mesures néolibérales du gouvernement.
Les mobilisations ont été convoquées par la Fédération d’Étudiants de l’Université de l’Équateur (FEUE) et ont reçu le soutien de la Fédération d’élèves du secondaire (FESE).
Mauricio Chiluisa, président de la FEUE, a dénoncé que l’entité a fait plusieurs propositions à l’exécutif national, mais elle n’a jamais eu de réponse.
Il a par ailleurs prévenu qu’ils se joindront à la journée de protestations organisée par la Confédération de nationalité indigènes, prévue le 13 juin.
Parmi les revendications des jeunes figurent la demande de ressources supplémentaires pour l’enseignement public et une réforme de la Loi organique sur l’enseignement supérieur.
Le rassemblement a eu lieu à Quito, autour de l’Université centrale de l’Équateur.
Santo Domingo, Esmeraldas, Riobamba, Cuenca, Latacunga, Guayaquil et Babahoyo sont quelques-unes des villes où des manifestations ont eu lieu.
Selon des informations diffusées sur les réseaux sociaux, dans la ville de Lacatunga, la Police nationale a réprimé avec des grenades lacrymogènes les étudiants de la FEUE et de la FESE, qui manifestaient pacifiquement en défense du droit à un enseignement public de qualité.
En plus de se prononcer contre les réductions budgétaires en faveur d’un meilleur enseignement, les manifestants ont condamné les niveaux actuels de violence et d’insécurité croissante dans tout le pays.
Selon les rapports, l'exécutif a coupé 110 millions de dollars aux universités et aux écoles polytechniques, ce qui a causé des dommages aux infrastructures, le licenciement d’enseignants, des dommages à l’acceptation des places, des bourses et des aides financières entre autres préjudices.
D’autre part, 93 mille jeunes se sont retrouvés sans place dans les universités.