Brasilia, 14 juin (RHC) Le Sénat brésilien a approuvé la création d'une commission externe chargée d'enquêter sur le cas du journaliste anglais Dom Phillips et du militant indigène Bruno Araújo, portés disparus en Amazonie depuis neuf jours.
Le site web de Poder 360 indique que le travail de cette commission devrait durer environ deux mois et qu’elle sera formée de neuf sénateurs issus des commissions Constitution et Justice, Environnement et Droits de l'homme de l'assemblée.
Les parlementaires se rendront dans la vallée de Javari, dans l'État d'Amazonas (nord-ouest), où les deux hommes ont été vus pour la dernière fois le 5 juin.
Selon le sénateur Randolfe Rodrigues, à l’origine de la création de la commission, le Brésil vit une "réalité de violence" et la commission du Congrès est nécessaire pour que de telles situations ne se reproduisent plus.
La Commission devrait également enquêter sur l'augmentation de la criminalité en Amazonie.
Au milieu des versions et de la confusion, la police fédérale (PF) a démenti la déclaration d'Alessandra Sampaio, l'épouse du journaliste affirmant que les corps sans vie de son mari et d'Araújo avaient été retrouvés.
L'Union des organisations indigènes de la vallée du Javari (Univaja), qui a dénoncé l'affaire, n'a pas non plus confirmé cette information.
Selon l'épouse du journaliste, après avoir appris la nouvelle, elle a reçu un appel de la Police Fédérale confirmant l'emplacement des restes, mais l'informant qu'ils devaient encore être analysés pour être identifiés.
L'épouse du journaliste a également insisté sur le fait que l'ambassade britannique, qui a informé les frères de Phillips de l'emplacement des deux corps, a certifié les informations de la police.
Dans ce contexte, le président Jair Bolsonaro a déclaré lundi que lors des recherches "des restes humains ont été retrouvés flottant dans la rivière"
"Les recherches continuent. Mais les indices nous portent à croire qu'ils ont été victimes d’atrocités. Les restes humains retrouvés sont en cours d’analyse d’ADN à Brasilia, a déclaré le président brésilien lors d'une interview à la radio.
Source Prensa Latina