Après 18 jours de manifestations, les indigènes équatoriens ont gain de cause: Photo Bloomberg.
Quito, 30 juin (RHC) Le gouvernement équatorien et le mouvement indigène se sont mis d'accord jeudi pour mettre fin aux protestations qui ont éclaté le 12 juin dernier et qui ont fait six morts, dont un soldat, et quelque 500 blessés parmi les manifestants et les forces de sécurité.
Les organisations indigènes et paysannes à l'origine des protestations ont accepté de mettre fin aux mobilisations après que le gouvernement a promis d'abroger l'état d'urgence, de baisser le prix du carburant subventionné de cinq centimes supplémentaires (une réduction de 10 centimes avait déjà été annoncée) et de ne plus accorder de concessions minières dans les réserves naturelles, les zones intangibles, les zones de recharge des eaux et les territoires indigènes.
Les accords ont été annoncés lors d'une cérémonie au siège de la Conférence épiscopale équatorienne, qui a joué le rôle de médiateur entre les deux parties pour reprendre un dialogue entamé lundi, mais que le gouvernement a rompu mardi après la mort d'un soldat dans un affrontement entre manifestants et forces de sécurité.
En conséquence de ce compromis, l'essence 85 octane coûtera désormais 2,40 dollars le gallon et le diesel 1,75 dollars, malgré la demande du mouvement indigène de les ramener à 2,10 et 1,50 dollars, respectivement, des prix similaires à ceux d'il y a un an.
Avant ce compromis, le gouvernement avait déjà partiellement concédé d'autres demandes du mouvement indigène, comme l'abrogation du décret 95, qui encourageait l'activité pétrolière en Amazonie.
Il a également approuvé l'annulation des dettes en souffrance jusqu'à 3 000 dollars pour les familles paysannes, la réduction des intérêts sur les prêts courants, une subvention de 50 % sur le coût de l'urée, l'augmentation de 50 à 55 dollars de la prime pour les familles vulnérables, le doublement du budget pour l'éducation interculturelle et la déclaration d'urgence du système de santé.
Le reste des dix points de la liste de revendications du mouvement indigène sera traité par des groupes de travail.
Source: Cubadebate