Brasilia, 1 juillet (RHC) L’ancien président brésilien, Luiz Inacio Da Silva, « Lula » a accusé l’actuel chef d’état d’extrême-droite, Jair Bolsonaro d’acheter le peuple avec une proposition constitutionnelle d’étendre l’aide économique à trois mois des élections présidentielles.
L’ancien président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a assuré ce vendredi que l’actuel président du pays, Jair Bolsonaro, sait que son problème n’est pas les urnes électroniques, mais "le peuple brésilien, c’est pourquoi il a annoncé plusieurs mesures pour donner de l’argent, augmenter l’aide d’urgence, les aides au gaz et aux transporteurs".
À cet égard, il a ajouté que la proposition de Bolsonaro n’est rien de plus qu’un projet électoral et ne résoudra pas les problèmes. "Il croit pouvoir acheter le peuple", a-t-il critiqué.
Le Sénat brésilien a approuvé jeudi le projet d’amendement à la Constitution instituant l’état d’urgence pour permettre au gouvernement de Bolsonaro de briser le plafond des dépenses et d’ouvrir les caisses publiques.
La proposition prévoit la création d’un bon temporaire de 1000 reais (187 dollars) pour les camionneurs indépendants; porter de 400 à 600 reais (75 à 112 dollars) l’aide mensuelle aux familles les plus vulnérables dans le cadre du programme Auxilio Brasil (Secours Brésil); transport gratuit pour les personnes âgées; avantages pour les chauffeurs de taxi ou transférer jusqu’à 3,8 milliards de reais (712.000 dollars) pour maintenir la compétitivité de l’éthanol par rapport à l’essence jusqu’en décembre, le mois où le mandat de Bolsonaro prendra fin.
Le Brésil avec Bolsonaro bat le record de l’extrême pauvreté en 7 ans
Trois mois avant les élections, les résultats du dernier sondage réalisé au Brésil par l’institut Datafolha, divulgués la semaine dernière, montrent que l’actuel président brésilien compte pour 34% de l’intention de vote, tandis que Lula remporterait la victoire au premier tour avec environ 57 pour cent des voix.
Selon le sondage, Lula remporterait le premier tour dans un scrutin polarisé
En effet, alors que Lula Da Silva, 70 ans, reste une figure puissante au Brésil, Bolsonaro est dans l’œil de l’ouragan de critiques pour la mauvaise gestion de la pandémie du nouveau coronavirus, à l’origine du COVID-19, et de la crise économique subséquente dans le pays sud-américain. En outre, le président est impliqué dans des affaires de corruption. (Source Hispan TV)