Les Argentins rejettent l'accord du FMI le jour de l'indépendance

Édité par Reynaldo Henquen
2022-07-10 18:53:28

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Buenos Aires, 10 juillet (RHC) Les Argentins manifestent contre le pacte entre le gouvernement et le FMI et réclament des mesures pour lutter contre l'inflation dans ce pays d'Amérique du Sud.

Dans le cadre des commémorations du jour de l'indépendance de l'Argentine, différentes villes du pays ont été le théâtre de marches massives samedi contre l'accord avec le Fonds monétaire international (FMI).

En effet, les secteurs de la culture, de l'environnement, de l'éducation, les mouvements sociaux et les piquets de grève ainsi que le Front de gauche, se sont mobilisés pour l'unité des luttes contre le FMI.

"Nous allons dire non au pacte du gouvernement avec le FMI et à son plan d'ajustement, de reddition, de pillage et de dépendance", a exhorté le Frente de Izquierda Unidad (Front Large de la Gauche Unité) dans un communiqué.

Le mouvement a également averti que l'Argentine a "perdu" son indépendance et est devenue "une semi-colonie".

Les organisations ont également exigé un salaire minimum égal au panier des produits de première nécessité et l'échelle mobile mensuelle des salaires, des pensions et des programmes sociaux pour faire face à l'inflation qui, selon le Frente de Izquierda Unidad, pourrait atteindre 80 % par an.

Le président argentin Alberto Fernández a signé en mars dernier un accord avec le FMI pour remplacer le prêt de 2018, accordé au gouvernement de Mauricio Macri (2015-2019), par un autre programme de facilités élargies, également d'un montant de 44,5 milliards de dollars mais avec des paiements jusqu'en 2036.

Les Argentins s'opposent au remboursement des dettes envers le FMI, estimant que cela génère de plus en plus d'inflation.

Entre-temps, le ministre argentin des finances, Martin Guzman, a démissionné de son poste la semaine dernière après une semaine de tensions en réaction aux mesures qui mettent en évidence les déséquilibres macroéconomiques du pays sud-américain.

Ces derniers temps, le ministre des finances a été critiqué tant par l'opposition que par le kirchnérisme lui-même, en raison de la hausse de l'inflation et des négociations avec le FMI.

Par la suite, Alberto Fernández a choisi l'ancien ministre de l'économie de la province de Buenos Aires pour diriger le ministère de l'économie, en remplacement de Guzmán, afin de gérer une économie accablée par une inflation qui atteint un taux annuel de plus de 60 % et de jouer un rôle clé dans la détermination de l'avenir du récent accord du pays avec le Fonds monétaire international.(Source Prensa Latina)



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