Bogota, 17 juillet (RHC) Le président élu de la Colombie, Gustavo Petro, fait les premiers pas vers la réalisation de sa promesse de jeter des ponts avec le Venezuela.

Dans un rapport publié samedi, le magazine colombien Semana a rapporté que, dans les prochains  jours, Gustavo Petro chargera un dirigeant politique de prendre les mesures nécessaires pour établir un dialogue avec le Venezuela, dans le but de mettre fin aux tensions.

En outre, une source, qui a requis l'anonymat, a déclaré au média colombien que le président élu avait eu une conversation téléphonique avec le président vénézuélien Nicolás Maduro en début de semaine.

Le rapport indique que l'une des premières annonces, qui pourrait se faire dans le cadre d'un rapprochement bilatéral, serait la réouverture des consulats dans les deux pays en guise de geste de confiance.

La normalisation des liens entre les deux pays pourrait également impliquer la réouverture des sept postes frontaliers terrestres qui ont été fermés en raison de différends antérieurs.

Après sa victoire aux élections présidentielles colombiennes, Gustavo  Petro a souligné en juin dernier qu'il existe un intérêt commun à améliorer les liens entre Bogota et Caracas.

Pour sa part, Maduro a indiqué qu'il s'était entretenu avec Gustavo Petro et que les deux parties avaient exprimé "la volonté de rétablir la normalité aux frontières, et abordé aussi diverses questions concernant la paix et l'avenir prospère des deux peuples".

Par la suite, le président élu colombien a assuré qu'il éradiquerait les groupes armés à la frontière avec le Venezuela et ouvrirait le commerce avec le pays voisin.

En effet, Gustavo Petro affirme que la réactivation des relations entre la Colombie et le Venezuela entraînera une augmentation des revenus de 10 milliards de dollars pour son pays et la création d'un million d'emplois.

Le 23 février 2019, Caracas a annoncé la fermeture totale de ses frontières avec la Colombie en raison d'un complot de coup d'État, orchestré par les États-Unis, avec le soutien de la Colombie. Il s'agit de la tentative ratée du chef de l'opposition vénézuélienne, Juan Guaidó, pour  faire passer sans autorisation une prétendue aide humanitaire au Venezuela par le biais de la ville colombienne de Cúcuta.

La même année, les deux pays ont rompu leurs relations diplomatiques après que la Colombie, guidée par les États-Unis, a reconnu Guaidó comme "président par intérim" de la République bolivarienne.

Source HispanTV