La Havane, 18 août, (RHC)- La police fédérale brésilienne a demandé à la Cour suprême du pays l'autorisation de poursuivre le président Jair Bolsonaro pour des crimes liés à la désinformation sur le Covid-19.
Dans le document envoyé au tribunal, auquel le journal O Globo a eu accès, la police estime que les déclarations du président Bolsonaro décourageant l'utilisation de masques et suggérant une fausse information selon laquelle les victimes de la grippe espagnole sont davantage mortes de l'utilisation de masques que du virus, pourraient être considérées comme une incitation au crime.
"Cette 'incitation' au non-respect d'une mesure sanitaire obligatoire est incluse dans les comportements décrits à l'article 286 du Code pénal, qui caractérise le délit pénal d'incitation à commettre un délit", indique le texte présenté à la Cour suprême. Elle considère également que les déclarations faites par Bolsonaro en juin 2021, dans lesquelles il a affirmé que les personnes vaccinées contre le Covid-19 avaient développé le SIDA, pourraient constituer un délit de "causer de l'alarme à des tiers, en annonçant un danger inexistant".
"Bolsonaro a diffusé librement, volontairement et sciemment des informations qui ne correspondaient pas au texte original de sa source, générant potentiellement une alarme de danger inexistant pour les téléspectateurs, ainsi qu'une incitation à enfreindre les règles sanitaires", ajoute le rapport.
Suite à ces déclarations, le président brésilien, qui a refusé de se faire vacciner contre le coronavirus, a vu ses comptes Facebook et YouTube temporairement suspendus.
La police fédérale a maintenant demandé au ministre de la Cour suprême du Brésil, Alexandre de Moraes, l'autorisation de recueillir le témoignage de Bolsonaro afin de poursuivre l'enquête.
Source: Russia Today