La Havane, 21 août, (RHC)- Le président colombien, Gustavo Petro, a donné l’ordre de suspendre les mandats d’arrêt et d’extradition décrété par le gouvernement précédent contre les négociateurs de l’ELN, l’Armée de Libération Nationale, organisation de guérilla.
«J’ai autorisé (…) la suspension des mandats d’arrêt contre ces négociateurs, la suspension des ordres d’extradition (…) afin que le dialogue avec l’Armée de libération nationale (ELN) puisse commencer», a déclaré Gustavo Petro à l’issue d’un conseil de sécurité.
Le président colombien, premier dirigeant de gauche de l’histoire du pays, s’est dit confiant que le futur processus de paix avec la dernière organisation rebelle en Colombie soit «rapide et expéditif», mettant ainsi fin à six décennies de soulèvement armé.
La délégation de l’ELN à Cuba, qui a eu une première rencontre la semaine dernière avec des représentants du gouvernement, est composée de dix personnes et dirigée par un de ses commandants, Pablo Beltrán.
Après la signature d’un accord de paix historique avec l’ex-guérilla des FARC/AP en 2016, des négociations avaient été entamées avec l’ELN l’année suivante sous la présidence du Prix Nobel de la paix Juan Manuel Santos (2010-2018), d’abord à Quito puis à La Havane.
Mais elles ont été interrompues par son successeur, le conservateur Iván Duque, après un attentat contre l’école de police à Bogotá, lors duquel 22 cadets, en plus de l’agresseur, avaient été tués en janvier 2019.
Le gouvernement d’Ivan Duque a alors délivré le mandat d’arrêt et d’extradition à l’encontre des négociateurs de l’ELN. Cuba a évoqué les clauses de l’accord des conversations de paix et l’équipe de négociateurs de l’ELN se trouve depuis lors à La Havane.
Sources: Prensa Latina et AFP