Moscou, 29 juillet (RHC)- La Russie, par la voix de son porte-parole du ministère des Affaires étrangères Alexander Lukashevich, a dénoncé l'hypocrisie du rapport sur la situation en Ukraine publié par le Haut-Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme.
Alexander Lukashevich a souligné que la mission d'observation de l'ONU ne demande pas, dans ce document, la fin des opérations punitives de l'armée de Kiev dans le sud-est de l'Ukraine.
« Sans cette exigence, parler de Droits de l'Homme en Ukraine perd tout son sens », a-t-il ajouté. Alexander Lukashevich a remis en question la légitimité du Gouvernement à user de la force pour « rétablir l'ordre », un argument utilisé pour justifier les attaques de Kiev.
Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a estimé qu'au lieu de justifier les violences du gouvernement, le Haut-Commissariat devrait contribuer à obtenir un cessez-le-feu et à mettre en place un dialogue avec les deux parties pour rétablir la paix.
Alexander Lukashevich a signalé que le rapport du Haut-Commissariat déforme les faits lorsqu'il affirme que l'opération est une réponse aux attaques des miliciens. Il a précisé qu'en réalité, la population de l'est de l'Ukraine a pris les armes pour se défendre des ultranationalistes, des fascistes et même des mercenaires, recrutés dans des commandos spéciaux.
Il a également déploré l'absence, dans le rapport, de toute référence aux bombardements indiscriminés contre les quartiers résidentiels dans les régions de Donetsk et Lougansk, et à l'usage par l'armée régulière et la Garde Nationale, des systèmes lance-roquettes Grad.
De son côté, le responsable des Droits de l'Homme au ministère russe des Affaires étrangères, Konstantin Dolgov, a dénoncé le fait que les pays d'Europe occidentale limitent l'accès de leurs citoyens aux médias russes.