La Havane, 5 sept. (RHC)- L'ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a promis au président bolivien Luis Arce qu'il soutiendrait l'entrée de son pays dans le Marché commun du Sud (Mercosur), lors d'une rencontre à Sao Paulo.
À l'invitation du gouvernement de La Paz, les deux hommes ont discuté du retour d'un renforcement des relations entre les pays d'Amérique latine et de la question de l'entrée de la Bolivie dans le Mercosur, une proposition qui doit encore être validée par le Brésil.
Citant l'ancien ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, qui a participé à la réunion, le portail UOL assure que le candidat du Parti des travailleurs (PT) aux élections d'octobre est favorable à l'intégration et va œuvrer en ce sens.
"Le président Lula a promis, s'il est élu, d'accélérer l'intégration de la Bolivie au Mercosur, ce qui est très important pour les relations internationales, avec l'Europe, avec la Chine", a-t-il déclaré après la conversation.
Dans les trois autres pays membres du bloc (Argentine, Paraguay et Uruguay), cette adhésion a été approuvée par leurs parlements respectifs.
Bien sûr, a ajouté l'ancien chef de la diplomatie, "le Congrès est souverain, mais je ne doute pas que (Lula) fera cet effort".
Il a souligné qu'elle est vitale pour la Bolivie et le Brésil, "car la Bolivie au sein du Mercosur faciliterait également nos contacts avec l'ensemble de la CAN, la Communauté andine des Nations, dont elle est également membre".
La CAN est l'alliance économique dont sont membres la Bolivie, la Colombie, l'Équateur et le Pérou, qui forment la cordillère des Andes. L'intégration de l'Argentine et le retour du Chili font actuellement l'objet de débats.
Lula et Arce ont également discuté des programmes sociaux, de la lutte contre la faim et de l'Amazonie, que les deux pays partagent.
Le chef d'État bolivien est un autre visiteur de marque au Brésil qui n'a aucun contact avec le leader d'extrême droite Jair Bolsonaro.
La vice-présidente colombienne, Francia Márquez, s'y est rendue fin juillet pour rencontrer Lula et elle est repartie sans rencontrer l'ex-militaire, détracteur avoué de tout gouvernement progressiste.
Source : Prensa Latina