La Havane, 7 sept. (RHC)- Le président du Chili, Gabriel Boric, a procédé mardi au remaniement de son cabinet.
Il avait évoqué ce changement peu après avoir connu la victoire du non au référendum populaire sur la nouvelle Constitution qu’il soutenait.
Le président Boric a remplacé les ministres de l’Intérieur, de la Santé, des Sciences, de l’Énergie et le Secrétaire général de la présidence par des personnalités plus centristes comme Carolina Toha, à l’intérieur et Ana Lya Uriarte, au Secrétariat général de la présidence.
Toutes deux avaient été ministres sous les gouvernements de l'ancienne présidente de gauche Michelle Bachelet.
"C'est peut-être, et je n'ai aucune raison de le cacher, l'un des moments les plus difficiles politiquement que je dois affronter", a déclaré M. Boric, au pouvoir depuis le 11 mars, après l'annonce du remaniement qui vise à "donner une plus grande cohésion" au gouvernement.
Près du palais présidentiel de la Moneda, où a été annoncé le remaniement ministériel, quelques incidents ont émaillé un rassemblement d'étudiants et lycéens qui revendiquaient entre autres la rédaction d’une nouvelle Constitution.
Les Chiliens ont rejeté dimanche à 61,9% la proposition de nouvelle Constitution qui visait à remplacer celle héritée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
Elle devait instaurer de nouveaux droits sociaux, notamment en matière d'éducation, de santé ou de logement, reconnaître des droits aux peuples autochtones ou encore le droit à l'avortement.
Les partis représentés au Parlement entament ce mercredi les dialogues sur la rédaction d’un nouveau projet de Constitution.
Sources: AFP et Prensa Latina