La police a dispersé les manifestants malgré le caractère pacifique du rassemblement à Port-au-Prince.

La Havane, 18 oct. (RHC)- Des milliers d'Haïtiens sont descendus dans la rue ce lundi à Port-au-Prince et dans d'autres villes pour dénoncer une éventuelle intervention des troupes étrangères suite à la demande du gouvernement d'un déploiement urgent pour contenir les gangs.

A Port-au-Prince, les manifestants ont tenté d'atteindre l'ambassade des États-Unis sous la conduite de Moïse Jean Charles, homme politique et ancien sénateur. La police les a dispersés avec des grenades de gaz lacrymogène.

Cependant, le coordinateur du parti Pitit Dessalines a réussi à atteindre le siège diplomatique avec un groupe de partisans et de là, il a exigé la démission du Premier ministre, Ariel Henry, et la révocation immédiate du déploiement militaire.

Dans d'autres villes comme Les Cayes et Cap-Haïtien, des milliers de personnes ont également manifesté et critiqué le gouvernement pour avoir  appelé à une occupation, malgré les résultats des interventions précédentes qui n'ont pas résolu les problèmes du pays.

Dans ces villes, la police a également dispersé les manifestants à l'aide de gaz lacrymogènes et de balles réelles, malgré les informations faisant état de protestations pacifiques.

Les manifestations en Haïti interviennent alors que le Conseil de sécurité des Nations Unies examine une résolution proposée par le Mexique et les États-Unis visant à déployer une mission non onusienne dans ce pays des Caraïbes.

Le ministre haïtien des Affaires étrangères, Jean Victor Généaus, a déclaré en plénière que les citoyens ne vivent pas, mais survivent, et souligné que plus de quatre millions d'enfants ne peuvent pas aller à l'école en raison des actions des gangs et de leurs commanditaires.

Cependant, pour les opposants à une éventuelle intervention étrangère, seuls les Haïtiens peuvent résoudre leurs problèmes et ils encouragent les autorités à renforcer la police pour affronter les groupes armés.

Source: Prensa Latina