«Il s’agit de la réforme fiscale la plus consensuelle de l’histoire», a assuré le ministre colombien des Finances, José Antonio Ocampo. Photo: Prensa Latina
La Havane, 4 nov. (RHC)- La Chambre des représentants de la Colombie a approuvé jeudi soir après un débat de plus de 10 heures la réforme fiscale présentée par le gouvernement de Gustavo Petro afin de financer des programmes de justice sociale.
L'initiative a été approuvée à une large majorité de 125 voix et c'est ainsi que le principe de "celui qui a le plus, paie le plus" sera appliqué.
«Il s’agit de la réforme fiscale la plus consensuelle de l’histoire», a assuré le ministre colombien des Finances, José Antonio Ocampo, dans un message de remerciements aux personnes impliquées dans la rédaction de la réforme et son approbation dans la Chambre des représentants.
Avec la réforme, "deux éléments essentiels sont réunis: d'une part, une politique fiscale saine et, d'autre part, nous disposerons de ressources supplémentaires pour conduire le changement et la paix totale", a souligné José Antonio Ocampo.
Avec cette réforme, a-t-il souligné, il y aura des ressources pour faire avancer la réforme sociale intégrale mentionnée dans l'accord de paix de 2016, qui est un engagement ferme du gouvernement, et aussi pour étendre les programmes d'éducation, de santé, de logement et d'aqueduc pour les citoyens qui en sont actuellement dépourvus.
«Ni les Colombiens en situation de vulnérabilité ni les couches moyennes de la population ne seront affectés comme certains secteurs l'ont affirmé», a-t-il ajouté.
Il a ajouté que, si des progrès sont accomplis vers une paix totale, le secteur privé bénéficiera également des ressources générées par la réforme fiscale.
Parmi les aspects centraux de la réforme, le secteur minier-énergétique sera le principal contributeur de ressources; l'impôt sur le patrimoine sera progressif et d'une durée de quatre ans; une taxe sur les entreprises numériques étrangères telles que Spotify et Netflix est également envisagée; les avantages fiscaux seront maintenus pour les secteurs stratégiques, tels que la culture, le cinéma, le livre, l'écotourisme et la promotion de la construction de logements sociaux.
Pour les zones de libre-échange, il a été déterminé qu'elles doivent établir un plan progressif pour augmenter les exportations et ainsi maintenir les avantages fiscaux dont elles bénéficient.
Le texte adopté par la Chambre devra être concilié avec celui approuvé par le Sénat, puis il sera soumis à la sanction présidentielle pour son entrée en vigueur.
Source : Prensa Latina