La Havane, 7 déc. (RHC)- Le président péruvien, Pedro Castillo, fera appel à la Cour constitutionnelle si le Congrès adopte la motion de destitution sans motif légal, a prévenu ce mardi à Lima le principal avocat du président, Benji Espinoza.
L'avocat, qui met en doute la solidité juridique des motifs invoqués - principalement des enquêtes préliminaires pour corruption présumée - a fait cette remarque à la presse, alors que le gouvernement et ses partisans sont persuadés que la nouvelle tentative d'évincer Pedro Castillo du Palais du gouvernement échouera.
"Il ne suffit pas d'obtenir 87 voix (deux tiers) pour la vacance, la politique est soumise à la loi", a-t-il déclaré, prédisant que la Cour constitutionnelle déclarera la mesure nulle et non avenue, comme cela s'est produit avec une accusation de "trahison" utilisée pour démettre le président de ses fonctions.
Le principal avocat du président a rejeté en particulier les déclarations de l'ancien directeur de la Direction nationale du renseignement (DINI), José Fernández, selon lesquelles Pedro Castillo était au courant d'actes de corruption dans son entourage.
Selon Benji Espinoza, il s'agit de déclarations qui manquent de preuves, comme celles d'autres personnes qui, il y a plusieurs mois, ont incriminé le président et offert des preuves qu’ils n’ont jamais présentées.
L'ex-officiel a remis aux chaînes de télévision des fragments d'audios de ses conversations avec l'ancien sous-secrétaire de la présidence, Beder Camacho, qui, selon lui, prouvent ses affirmations, mais on entend seulement que les deux parlent d'une partie de ce que Fernández a dit.
Maître Espinoza a reproché à l'ancien directeur de la DINI de ne pas avoir dénoncé immédiatement la corruption présumée et d'avoir attendu pour le faire, apparemment par ressentiment à l'égard du président Castillo, après sa détention par décision de justice pour corruption présumée.
Le président Castillo a déclaré mardi, lors d'une cérémonie officielle, que ses détracteurs cherchent à "dynamiter la démocratie", en ignorant la volonté du peuple afin de prendre le contrôle du gouvernement, alors qu'ils n'y ont pas été élus.
Source: Prensa Latina