La Havane, 16 déc. (RHC)- José Manuel Salazar-Xirinachs, secrétaire exécutif de la CEPALC, la Commission économique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes, a souligné, dans des déclarations à la correspondante de Prensa Latina à Santiago du Chili que les temps difficiles appellent des actions extraordinaires.
Plongée aujourd'hui dans un scénario international complexe, l'Amérique latine enregistrera un ralentissement de sa croissance en 2023, mais il reste encore beaucoup à faire, a déclaré le Secrétaire exécutif de la CEPALC peu après avoir présenté à la presse un rapport sur le développement de la région.
Cette institution relevant des Nations Unies a fait savoir en effet que le PIB de la région s'établira l'an prochain à 1,3 %, ce qui est nettement inférieur à celui de 2022, estimé à 3,7 %.
Selon Salazar-Xirinachs, des taux de croissance aussi faibles ne sont pas une bonne nouvelle et créent un environnement beaucoup plus difficile pour tous les objectifs en termes d'augmentation de l'emploi et de réduction du travail informel et de la pauvreté.
Mais le moment est venu pour l'Amérique latine de s'attaquer aux tâches inachevées et de prendre des mesures de transformation, a-t-il déclaré.
Le fonctionnaire a rappelé que l'âge d'or de la croissance régionale s'étendait approximativement de 2002 à 2013, période durant laquelle les inégalités, la pauvreté et l'informalité ont été réduites.
Au cours de cette période, a-t-il dit, il y a eu des gouvernements progressistes qui ont profité du boom économique pour mettre en œuvre des politiques sociales et de redistribution.
L'environnement était favorable, ils avaient un taux de croissance très important et cela a assoupli les restrictions fiscales, créé de l'espace et permis de réaliser les investissements nécessaires, a-t-il dit.
Selon le secrétaire exécutif de la CEPALC, le contexte est aujourd'hui différent, mais même dans cette situation, il y a encore beaucoup à faire.
Il a cité en exemple la réforme fiscale récemment approuvée en Colombie, dans le but d'augmenter les ressources pour les dépenses sociales, et celle présentée au Congrès chilien.
Cela peut sembler peu, mais un point ou un point et demi du PIB représente des millions de pesos ou de dollars qui, utilisés à bon escient, peuvent faire bouger les aiguilles de la santé, de l'éducation, de l'emploi et de la lutte contre la pauvreté, a-t-il déclaré.
Source: Prensa Latina