La Havane, 8 janvier (RHC) Plusieurs présidents ont qualifié l'assaut des partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro contre les lieux du pouvoir brésiliens d'attaque qui, si elle était imitée, mettrait en danger la démocratie dans toute l'Amérique latine. Les dirigeants de Cuba, de l'Espagne, de la France, de la Colombie, de l'Argentine, du Chili et du Mexique, entre autres, ont rapidement condamné l'assaut comme une attaque contre les institutions démocratiques.

Le président cubain Miguel Díaz-Canel a condamné aujourd'hui les tentatives putchistes de groupes de partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro.

Nous condamnons fermement les actes violents et antidémocratiques qui se produisent au Brésil, dans le but de générer le chaos et de ne pas respecter la volonté populaire exprimée avec l'élection du président Lula, a déclaré le président sur Twitter.

Il a ajouté que Cuba exprime son soutien total et sa solidarité avec le président élu et son gouvernement.

Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, a également publié un message dans lequel il a exprimé le rejet de ces événements par le gouvernement de l'île des Caraïbes et sa solidarité avec le président Luis Inácio Lula da Silva et il a appelé au respect de la démocratie dans le géant sud-américain.

Cuba rejette fermement les événements alarmants et les actes violents survenus au Brésil, et exprime sa solidarité avec le gouvernement démocratiquement élu de cette nation sœur, dirigé par Lula.

Il a ajouté que Cuba demande que la volonté du peuple brésilien soit respectée.

Les États-Unis, rappelant l'assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump le 6 janvier 2021, se sont joints à la condamnation internationale de ce qui s'est passé samedi après-midi à Brasilia. "Les États-Unis condamnent toute tentative de saper la démocratie au Brésil. Le président Biden suit la situation de près et notre soutien aux institutions démocratiques du Brésil est inébranlable. La démocratie brésilienne ne sera pas ébranlée par la violence", a déclaré le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan, via son compte Twitter. Le président Biden se trouve à El Paso (Texas), à la frontière avec le Mexique, en route pour le sommet des dirigeants nord-américains qui se tiendra demain au Mexique.

En outre, par l'intermédiaire de leur secrétaire d'État, Antony Blinken, les États-Unis ont renforcé leur désaveu des événements et apporté leur soutien au président brésilien. "Nous condamnons les attaques perpétrées aujourd'hui contre la présidence, le congrès et la Cour suprême du Brésil. Le recours à la violence pour attaquer les institutions démocratiques est toujours inacceptable", a-t-il déclaré.

La France a également offert un soutien inconditionnel à Lula. "La volonté du peuple brésilien et les institutions démocratiques doivent être respectées ! Le président Lula peut compter sur le soutien inconditionnel de la France", a écrit le président français Emmanuel Macron, qui a diffusé son message en français et en portugais.

La condamnation internationale a rapidement éclaté après l'apparition d'images de milliers de personnes prenant d'assaut le Congrès à Brasilia. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a envoyé son soutien au Brésilien Lula da Silva. "Nous condamnons fermement l'assaut contre le Congrès brésilien et appelons à un retour immédiat à la normalité démocratique", a-t-il écrit sur son compte Twitter officiel.

Le président colombien, Gustavo Petro, proche de la politique de Lula da Silva, a été l'un des premiers à réagir via le réseau social Twitter. "Le fascisme décide de faire un coup d'état. La droite n'a pas été en mesure de respecter le pacte de non-violence", a écrit le président. Dans le même message, M. Petro a exhorté l'Organisation des États américains (OEA) à convoquer une réunion d'urgence.