La Havane, 18 janvier (RHC)- La police nationale péruvienne a commencé mardi à débloquer plusieurs points sur les routes du nord du pays sud-américain, alors que la grève des organisations et mouvements sociaux réclamant la démission de la présidente désignée, Dina Boluarte, en est à son 13e jour.
Cette mesure a été prise peu après que la présidente se soit prononcée contre les barrages des routes dressés par les manifestants qui exigent sa démission, la fermeture du Congrès et l’installation d’une Assemblée constituante ainsi que la mise en liberté de Pedro Castillo, évincé de la présidence par le Congrès le 7 décembre dernier.
Dina Boluarte a affirmé que les revendications des protestataires ne sont qu’un prétexte pour continuer à prendre les routes et "continuer à briser les institutions du pays".
Au cours d’une cérémonie officielle, la cheffe de l'État a annoncé mardi 17 janvier qu'elle ne cédera pas au chantage.
Avec la mort de la dernière victime de la répression, le nombre total de décès dans le cadre des manifestations au Pérou s'élève à 50 depuis le 7 décembre dernier, suite à la destitution expresse du président Pedro Castillo.
Par ailleurs, les manifestations s'amplifient au Pérou, où les protestataires, issus pour la plupart de zones rurales, ont décidé de marcher sur la capitale Lima pour réclamer la démission de Dina Boluarte. Visée par une enquête pour «crime présumé de génocide», elle a pris la place de l'instituteur indigène Pedro Castillo, destitué le 7 décembre 2022.
50 mille indiens Aymara sont attendus à Lima. Dans tout le pays, des mobilisations, des grèves et des barrages routiers ont été enregistrés dans 35 provinces, la plupart dans les régions du sud du pays, selon, l'Ombudsman péruvien, qui a également fait état de 98 barrages routiers nationaux.
L'appel de la capitale a été baptisé «Marche des quatre suyos», en référence à la division politique de l'empire inca en quatre juridictions appelées suyos. Une marche massive du même nom avait été organisée en 2000 contre l'ancien président Alberto Fujimori.
Sources: Prensa Latina et Russia Today