La Havane, 24 janvier (RHC)- L'Armée de libération nationale (ELN) a souligné ce lundi que la Caravane humanitaire convenue lors des pourparlers avec le gouvernement colombien à Bajo Calima et Medio San Juan constituait un pas vers la paix.
Au cours du premier cycle de travail des pourparlers de paix qui s'est tenu du 12 novembre au 21 décembre à Caracas, au Venezuela, les parties ont convenu de mettre en œuvre un système d'aide humanitaire pour garantir le retour des personnes déplacées et mettre fin aux situations de confinement causées par la violence dans les régions mentionnées.
Afin de connaître leurs problèmes de la part des communautés elles-mêmes, les parties ont proposé de réaliser la Caravane dans ces territoires.
La guérilla a rappelé dans un article publié sur son site Internet ELN-Voces que ces zones sont habitées par des peuples indigènes et afro-descendants, victimes du pire génocide de l'histoire depuis la conquête de l'Afrique et de l'Amérique.
De ces endroits, la population a été déplacée et forcée de vivre dans des régions éloignées où l'État colombien n'est arrivé qu'avec ses forces militaires et narco-paramilitaires.
Dans ces zones, l'exclusion ne s'arrête pas, les mégaprojets, la déprédation de l'environnement et le besoin d'activités extractives rendent ces territoires importants, c'est pourquoi la dépossession des communautés se poursuit et rend leur vie non viable, a fait remarquer ELN-Voces.
Dans un premier moment, les deux parties ont décidé de réaliser une Caravane humanitaire pour vérifier les conditions subies par les communautés et recueillir des propositions sur la manière dont le retour pourrait avoir lieu et écouter les demandes de la population, explique le site de l’organisation de guérilla.
Cela s'est passé entre le 17 et le 22 janvier, d'abord à Cali pour entendre les propositions des personnes déplacées là-bas, puis à Dagua où se trouvent des familles du peuple Wounan qui ont quitté leurs réserves il y a plus d'un an.
Plus de 150 personnes y ont participé, dont des organisations sociales, la communauté internationale, des institutions de Buenaventura et de la Vallée du Cauca, des délégués de la vice-présidence, des médias et des équipes du gouvernement et du bureau de gestion de la paix de l'ELN.
Source: Prensa Latina