La Havane, 9 février, (RHC)- Le gouvernement brésilien a expédié ce mercredi une troupe de 100 policiers dans l’État de Roraima afin de renforcer la protection des Yanomami.
Cette communauté indigène traverse une grave crise sanitaire et sécuritaire à cause de la présence de près de 20 mille mineurs illégaux sur son territoire.
Les agents déployés seront chargés de protéger les postes de la Fondation nationale de l'Indien (Funai) et les centres de santé installés dans le territoire indigène Yanomami, la plus grande réserve du pays sud-américain.
L'opération de reprise du contrôle du territoire - qui a débuté lundi - implique des agents de l'Institut brésilien de l'environnement (Ibama), soutenus par la Funai et la police de la Force nationale.
Dans un communiqué, Ibama a déclaré qu'un avion, un hélicoptère, un bulldozer et plusieurs structures de soutien logistique aux mineurs ont été détruits mardi.
Le 1er février, l'armée de l'air brésilienne a commencé à contrôler l'espace aérien et à restreindre les vols.
De leur côté, les "garimpeiros" (mineurs illégaux) ont commencé à fuir de peur que les forces de l'ordre ne les arrêtent. Les prospecteurs d'or sont installés illégalement dans cette réserve et d'autres depuis des décennies, mais pendant le gouvernement de Jair Bolsonaro, ils se sont sentis soutenus par son discours en faveur de l'exploitation commerciale des zones protégées et ils ont augmenté en nombre et en puissance.
Leur présence a provoqué une profonde crise sanitaire parmi les populations autochtones en raison de la contamination des rivières par le mercure utilisé pour séparer l'or des roches ou du sable, de la propagation de maladies et de la violence brutale dont elles sont victimes.
Face à cette situation, le gouvernement de Luiz Inacio Lula da Silva a décrété l'état d'urgence sanitaire et ordonné le retrait des mineurs.
Source : Russia Today