La Havane, 14 février, (RHC)- L’armée de l’air brésilienne a annoncé la prolongation jusqu’au 6 mai de l’ouverture de couloirs aériens afin de permettre le départ volontaire des mineurs illégaux de la réserve des indigènes Yanomami.
Le président Luiz Inácio Lula da Silva, qui a décrété l'état d'urgence le 20 janvier en raison de la crise sanitaire et sécuritaire que connaissent les Indiens Yanomami à cause des chercheurs d'or illégaux, a ordonné la fermeture de l'espace aérien de la région pour lutter contre le "garimpo" (exploitation minière).
Cependant, les vols ont été libérés par la suite pour assurer un départ ordonné des mineurs et le délai devait se terminer ce lundi. Depuis la semaine dernière, des milliers de personnes tentent de quitter la région, craignant d'être arrêtées.
On estime que 20 000 mineurs opèrent illégalement dans cette réserve amazonienne de la taille du Portugal. La présence du "garimpo", renforcée pendant le gouvernement de Jair Bolsonaro (extrême droite), a provoqué une profonde crise sanitaire parmi les quelque 30 000 indigènes, car les activités d'extraction utilisent du mercure qui contamine les rivières et propage des maladies, souvent mortelles pour les indigènes.
Au cours des opérations, qui se déroulent depuis la semaine dernière, la police fédérale et la force nationale ont notamment détruit des avions, des hélicoptères, des bulldozers et plusieurs structures de soutien logistique aux mineurs.
Le travail des agents en uniforme, selon la police, consiste à frapper les infrastructures utilisées par les mineurs, telles que les pistes d'atterrissage ou les machines, et à rechercher des preuves de leurs pratiques.
L’exécutif a par ailleurs autorisé cette fin de semaine l’entrée de bateaux sur cette réserve amazonienne pour permettre aux chercheurs d’or de quitter la zone de manière pacifique.
Source : Russia Today