La Havane, 18 février, (RHC)- .Les manifestations contre le gouvernement de la présidente intérimaire du Pérou, Dina Boluarte, se poursuivent
Le bureau de l'Ombudsman péruvien a fait état jeudi des mobilisations et des barrages routiers dans 16 provinces du pays en proie à une profonde crise socio-politique.
Selon le bureau du médiateur, à ce jour, 59 civils ont perdu la vie dans des affrontements avec les forces de l'ordre ou dans des événements liés aux manifestations. Il y a également eu la mort d'un officier de police qui aurait été tué par des villageois.
Depuis décembre, le Pérou est le théâtre de manifestations citoyennes exigeant l'éviction de la présidente par intérim Dina Boluarte et des membres du Congrès par des élections générales anticipées.
En réaction, Dina Boluarte, qui a accédé à la présidence par succession constitutionnelle après la destitution et l’arrestation de Pedro Castillo placé en détention provisoire pour rébellion, a réagi aux manifestations en déclarant l'état d'urgence et en faisant intervenir l'armée dans les rues.
La police et les forces de sécurité ont été accusées par des groupes de défense des droits de l'homme d'utiliser des armes à feu et de larguer des bombes lacrymogènes depuis des hélicoptères. L'armée, quant à elle, affirme que les manifestants utilisent des armes artisanales et des explosifs.
Cependant, Amnesty International a présenté à la présidente Dina Boluarte, des preuves que des agents des forces de l'ordre ont fait un usage meurtrier de la force dans leur répression des manifestants qui réclament sa démission depuis décembre 2022.
«La présidente Boluarte a assuré n'avoir à aucun moment donné l'ordre d'utiliser des armes létales pour contrôler les manifestants», selon Erika Guevara, directrice des Amériques chez Amnesty internationale.
Des preuves ont pu être réunies sur 46 cas de violations des droits humains, selon Amnesty qui a recueilli des témoignages de victimes de la répression et de leurs familles à Lima (centre), Ayacucho, Andahuaylas et Puno (sud-est) et s'est basé également sur les preuves réunies par les autorités péruviennes.
Sources : HispanTv et Russia Today